Le 10 août dernier, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir validé la poursuite du fonctionnement du réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) au-delà de 40 ans. La décision (1) , rendue le 29 juin, constitue le point final d'une démarche lancée en 2019 qui a pris en compte les spécificités du réacteur, celles de son site d'implantation ainsi que les résultats des contrôles réalisés.

« Ce réacteur [mis en service en 1980] est le premier réacteur du parc nucléaire français sur lequel l'ASN prend position à l'issue de son quatrième réexamen périodique, soit après environ 40 années de fonctionnement », explique l'Autorité. Elle précise que sa décision prévoit des prescriptions complémentaires portant sur le niveau de l'aléa sismique et les situations de canicule.

Visite décennale en 2019

La procédure avait débuté en 2019 avec la visite décennale du réacteur. Parallèlement, en 2021, l'ASN avait pris position sur la phase générique de la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs de 900 mégawatts (MW), sur la base des points communs à ces réacteurs. « L'ASN avait [alors] considéré que l'ensemble des dispositions prévues par EDF [pour prolonger le fonctionnement des réacteurs de 900 MW] et celles qu'elle avait prescrites ouvraient la perspective d'une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique. » Au total, 32 réacteurs sont concernés par ces dispositions génériques : ceux de la centrale du Bugey (Ain), du Blayais (Gironde), de Chinon (Indre-et-Loire), de Cruas (Ardèche), de Dampierre-en-Burly (Loiret), de Gravelines (Nord), de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) et du Tricastin.

Enfin, du 13 janvier 2022 au 14 février 2022, les améliorations de sûreté prévues par EDF dans le cadre de ce réexamen ont fait l'objet d'une enquête publique. Celle-ci « s'est conclue par un avis favorable de la commission d'enquête ».