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La vente en vrac réduit de deux tiers la masse des emballages

La vente en vrac a des effets environnementaux bénéfiques, estime l'Ademe, qui précise que ce mode de distribution peut réduire de deux tiers les emballages sur toute la chaîne. Mais pour cela, il faut bien mettre en œuvre certaines bonnes pratiques.

Déchets  |    |  P. Collet
La vente en vrac réduit de deux tiers la masse des emballages

La réduction des déchets liés aux emballages constitue une des principales motivations d'achat en vrac. L'Agence de la transition écologique (Ademe) a voulu vérifier et mesurer cet impact positif. Elle vient de publier les résultats de ces travaux (1) et confirme que le gain atteint, en moyenne, deux tiers du poids des emballages employés tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Mais ce résultat est conditionné au respect de bonnes pratiques. L'Ademe émet donc des recommandations pour que les gains environnementaux promis par la distribution en vrac se concrétisent bien dans la réalité.

Pour évaluer l'impact environnemental de la distribution en vrac, l'Ademe a comparé sept produits, selon qu'ils soient vendus en vrac ou préemballés : amandes, riz, biscuits, huile d'olive, vinaigre, lessive liquide et savon liquide. Au total, 10 scénarios ont été comparés (le riz fait l'objet de quatre scénarios) en prenant en compte le conditionnement en amont (sac plastique de 2,5 à 20 kg, silo en carton prérempli, bidon plastique réutilisable ou poche plastique de 10 l), l'équipement en magasin (silo, bac à pelle, en mode « drive réemploi », bec plastique, fontaine en inox, meuble gravitaire ou robinet) et l'emballage utilisé par le consommateur (sachet en kraft, bocal lavé en magasin, bouteille en verre, flacon ou bidon plastique). Côté vente en préemballé, l'Ademe a évalué des conditionnements courants, comme le sachet plastique de riz de 500 g ou l'emballage carton et plastique de 200 g employé pour les biscuits.

Des résultats positifs, mais très variables

Globalement, les résultats de la vente en vrac sont positifs, dès lors que les distributeurs et les consommateurs adoptent de bonnes pratiques. L'Ademe estime qu'en moyenne la vente en vrac « devrait permettre de réduire la masse de déchets d'emballage d'au moins deux tiers, sur toute la chaîne de distribution ». Bien sûr, il s'agit là de scénarios et certaines pratiques peuvent faire sensiblement varier ce résultat.

Fort heureusement, seuls deux scénarios de vente en vrac affichent des masses d'emballages supérieures sur toute la chaîne à la vente emballée : la vente en vrac d'une portion de 500 g de riz acheminé en petit sac (2,5 kg) et distribué en petit silo, et la vente d'une portion de 500 g de riz acheminé en sac moyen (5 kg) et distribué en drive dans un bocal lavé en magasin. Le premier génère 36 % d'emballages en plus (exprimé en poids) et le second 2 %.

À l'opposé, les deux meilleurs résultats sont obtenus avec la vente d'huile d'olive (une réduction de 94 % des emballages, avec de l'huile acheminée en bidon plastique réutilisable de 7 l et distribuée en fontaine inox) et de vinaigre (une réduction de 90 %, avec du vinaigre acheminé en poche de 10 l et distribué en meuble gravitaire). À noter que, pour ces deux produits, le consommateur repart toujours avec une bouteille en verre, mais de volume différent. Celui-ci est d'un litre pour la vente en vrac et de 0,5 l pour le vinaigre préemballé et de 0,75 l pour l'huile préemballée.

Prêter attention aux emballages amonts

“ Le réemploi des emballages limite considérablement les impacts environnementaux ” Ademe
L'étude permet aussi d'identifier les principaux déterminants des impacts environnementaux de la vente en vrac. S'agissant des emballages, le critère déterminant est, sans surprise, le rapport entre la masse de tous les emballages employés le long de la chaîne de distribution et la dose de produit transporté. « Plus ce rapport est faible, à matériaux équivalents, plus l'impact environnemental est faible », résume l'Ademe, qui précise que sur cette base, le vrac est plus pertinent pour les produits lourdement emballés en distribution classique. Elle rappelle aussi que les règles d'or en matière d'emballages, y compris pour la logistique du vrac, sont l'élimination du suremballage et l'écoconception. Concernant le vrac, la réduction des étapes de reconditionnement est aussi un point d'amélioration sur lequel distributeurs et responsables de magasins doivent travailler. Bien sûr, le réemploi des emballages amonts et de ceux des clients « limite considérablement les impacts environnementaux ».

Autre aspect mis en avant par l'étude : les pertes de produits à chaque étape de la chaîne de distribution qui peuvent « renverser les bénéfices environnementaux du vrac ». Ces pertes peuvent être dues à une mauvaise gestion des rayons vrac ou de mauvaises manipulations. Pour les limiter, l'Ademe recommande aux fournisseurs de produits en vrac de proposer des conditionnements adaptés. En rayon, il convient d'installer des dispositifs de distribution efficaces et ergonomiques afin de réduire les pertes au service et les surdosages. Il faut mettre à disposition en magasin des contenants d'achats de différents formats et des équipements de distribution adaptés pour limiter le surdosage.

En revanche, l'impact environnemental des meubles et équipements de distribution des produits secs (y compris leur nettoyage et entretien) reste limité. L'Ademe recommande néanmoins aux fournisseurs de proposer des équipements robustes et faciles à manipuler et à entretenir. Elle recommande aussi de bien évaluer la pertinence environnementale de certains équipements, en particulier les plus complexes qui comportent des éléments électroniques.

1. Télécharger l'étude de l'Ademe
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-38651-Panorama-evaluation-environnementale-vrac-France-synthese-vf.pdf

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