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Actu-Environnement

Écologue, un métier devenu incontournable pour l'aménagement du territoire

Être écologue allie à la fois la protection de l'environnement et l'aménagement du territoire. Un métier d'avenir qui demande une grande expérience de terrain. Reportage dans l'Hérault lors d'une étude faunistique avant la construction d'une canalisation.

La règlementation impose aujourd'hui à de nombreux projets une évaluation environnementale en vue de réduire les impacts sur l'environnement. Dans ce cadre, l'écologue est devenu indispensable, en amont du projet ou en suivi de chantier ou encore dans la mise en place de mesures compensatoires.

Vincent Liebaut est un écologue expert ornithologue. Tout jeune, il passait déjà de longues journées en pleine nature avec "les anciens" qui lui ont beaucoup appris. C'est absolument remarquable la façon dont il peut identifier les différents oiseaux d'une parcelle, juste à l'oreille. Au sein de sa société, Vincent est chargé d'étude faunistique, il sait donc identifier tous types de reptiles ou de batraciens. En somme, aucune espèce protégée ne peut lui échapper... Son métier lui permet de protéger cette nature qu'il affectionne, tout en participant à l'aménagement du territoire.

Quiz métier d'écologue avec Vincent Liebault de la société Biotope.

AE : Quels sont les diplômes requis pour exercer votre métier ?

Il faut avoir de bonnes connaissances en écologie, sur le fonctionnement des écosystèmes, l'aménagement du territoire. Connaître les outils et les acteurs de la conservation et de la protection du patrimoine naturel. Ces compétences s'acquièrent grâce à un Master en écologie (Bac+5) mais le niveau Bac+3 peut être suffisant. Il existe aujourd'hui de nombreuses formations spécialisées en expertise écologique. Les compétences linguistiques, en particulier l'anglais, sont très importantes, les missions à l'international se multiplient. Enfin, il faut être à l'aise avec les outils informatiques.

AE : Quelles sont les qualités requises ?

Pour la phase de terrain, il faut un sens de l'observation, de la patience, de la rigueur, des capacités physiques et une résistance à la fatigue. Une autonomie et un sens de l'organisation.

Pour la phase d'analyses des données et rédaction des rapports d'études, il faut une capacité rédactionnelle et de synthèse, un esprit scientifique et une rigueur pour l'analyse des données.

Enfin, il faut un bon contact relationnel, un esprit d'équipe et avoir conscience que nous intervenons dans un projet global dans lequel nous devons intégrer notre travail au mieux pour en assurer la qualité et la rentabilité.

AE : Qui sont les employeurs ?

Les bureaux d'études, les associations de protection de la nature, le conservatoire des espaces naturels, les réserves naturelles, les parcs naturels, l'Office national des forêts, l'Agence française pour la biodiversité...

AE : Quelles peuvent être vos différentes missions ?

Nous intervenons principalement dans le cadre de projets d'aménagement : diagnostics écologiques, évaluation des enjeux, étude d'impacts, contrôle environnemental de chantier, suivi de l'efficacité des mesures mises en œuvre pour préserver la biodiversité ou compenser les impacts du projet.

D'autres missions peuvent nous être confiées, comme des inventaires naturalistes, le suivi de populations, des plans de gestion d'espaces naturel...

AE : Quelle est l'évolution de carrière possible ?

Il est possible d'évoluer vers un poste d'expert référent qui sera missionné sur les études les plus complexes. Être tuteur pour l'accompagnement des plus jeunes. Passer chef de projet et donc responsable des études dans leur ensemble et assurer la relation avec le client. Il y a aussi des opportunités pour travailler à l'international sur des missions, voire en expatriation.

Enfin, le poste de directeur d'études est réservé aux chefs de projets expérimentés.

AE : Quel est le salaire généralement constaté ?

Tout dépend de la structure et de l'expérience. Entre 1 600 et 3 200 euros brut mensuel.

AE : En quoi est-ce un métier d'avenir ?

Les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations sociétales et ont été intégrés dans la constitution française à travers la charte de l'environnement en 2004. Leur prise en compte est obligatoire et inscrite dans de nombreuses lois notamment dans les phases d'ERC (Éviter, Réduire, Compenser). En vingt ans, les protocoles et technologies ont permis au métier de progresser. L'accès à des outils innovants permet aux experts d'affiner leurs diagnostics sur le terrain : piège photo, enregistrement d'ultrasons, caméra infrarouge, tablette de saisie de terrain, analyses ADN environnementales... Le métier se développe aussi à l'international.

Réactions4 réactions à cet article

Les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations sociétales : FAUX et ARCHI FAUX!!! les préfets ont le droit de donner des dérogations à tout , un exemple: les associations qui défendent l'environnement de la Loire, à Jargeau (45150) avaient réussi à annuler le permis de construire d'un pont sur ce fleuve,qui porte atteinte à la biodiversité d'une zone classée Natura 2000 (en plus du fait que la Loire est classée au patrimoine mondial de l'Unesco)...eh bien ! le préfet du Loiret a cru très malin de pondre une dérogation pour qu'il se fasse quand même! Il faut dire que l'enjeu n'est pas vraiment de faire un pont mais de satisfaire les appuis politiques du président du conseil départemental, qui ont des entreprises de travaux publics à faire tourner et des bénéfices à engranger, tout ça avec les subventions du département, bien entendu!!! Et les écologues repasseront, car ils se sont déjà donné beaucoup de mal.. pour rien ( et je ne parle évidemment pas du contournement autoroutier de Strasbourg, où toutes leurs études sont jetées à la poubelle).Toutes ces études pour constater quoi ? Qu'il y a une faune et une flore en France ? Merci on le sait ! les bétonneurs s'en tapent et ils ont TOUS les droits.

gaia94 | 18 septembre 2018 à 11h07 Signaler un contenu inapproprié

Sans vouloir être cynique, Gaïa, les écologues sortent gagnant du système d'abus que tu décris. Leur expertise est faîtes avec parfois contre expertise, puis actualisation des données quand le projet est ajourné trop longtemps (comme pour le GCO) puis rebelotte pour confirmer la qualité des compensations environnementales. La profession a de beaux jours devant elle qu'importe la prise en compte des résultats des études.

bIBU | 24 septembre 2018 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

C'est totalement vrai biBu, mais personnellement, je ne vois pas la nécessité d’œuvrer pour que les conclusions passent à la trappe, ce qui est le cas le plus souvent. Les combats qui aboutissent sont le fruit de pétitions qui recueillent un très grand nombre de signatures et/ou soutenues par des personnalités publiques. La vérité, c'est qu'il s'agit d'une profession alibi, on se sert de leurs conclusions pour faire de la compensation !!! Mais ce qui est détruit est détruit, et ce n'est pas un petit point d'eau ou une haie qui compenseront des hectares de paysages ravagés. Il ne faut donc en aucun cas encourager cette profession qui se met, bien involontairement d'ailleurs, au service des bétonneurs.

gaia94 | 26 septembre 2018 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié

Oui. Un article du dernier environnement et technique parle de cette difficulté à mettre en place la compensation écologique.

bIBU | 28 septembre 2018 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

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