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Actu-Environnement

Les Sables-d'Olonne, pionnière de la réutilisation des eaux usées

Aux Sables-d'Olonne, une usine traite les eaux usées vendéennes en sortie de la station d'épuration pour produire de l'eau potable. Un circuit court unique en Europe.

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  R. Pernot
Actu-Environnement le Mensuel N°444
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°444
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Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, la réutilisation des eaux usées traitées (Reut) devient une option incontournable pour certains territoires. C'est le cas en Vendée, où une usine de traitement vient de sortir de terre. Construite en novembre dernier dans le cadre du projet Jourdain, cette unité purifie l'eau sortant de la station d'épuration de la commune des Sables-d'Olonne à un rythme de 150 mètres cubes d'eau par heure, soit les besoins de 15 000 personnes.

« Normalement, les effluents désinfectés dans cette station repartent à la mer pour réintégrer le grand cycle de l'eau. Mais aux Sables-d'Olonne, l'eau subit un traitement particulier », précise Julien Orsoni, chargé de mission Reut et prospective pour Vendée Eau, le syndicat d'eau potable du département. « L'étape d'ultrafiltration permet d'enlever tout ce qui est particulaire et en suspension. L'eau est ensuite envoyée sur le barrel d'osmose à l'intérieur duquel se trouve des membranes encore plus fines qui permettent d'enlever les résidus médicamenteux, les pesticides et les produits chimiques. »

L'eau en circuit court

L'eau est ensuite acheminée à quelques kilomètres de là vers la retenue d'eau du Jaunay, qui alimente la production d'eau potable. L'idée est simple : créer un circuit court pour renforcer les volumes disponibles dans une région qui, contrairement au reste de la France, ne dispose pas de nappes souterraines de grandes capacités. L'eau potable vendéenne est prélevée dans des sources superficielles particulièrement sensibles à la météo et à la sécheresse. Une tension sur la ressource accentuée par l'augmentation des besoins, notamment en été où l'affluence touristique et la pression climatique sont importantes.

Mais si l'eau produite est pure et les besoins sont conséquents, il est cependant interdit de consommer cette eau directement en sortie de traitement. Elle est d'ailleurs tellement pure qu'elle nécessiterait d'être reminéraliser pour être buvable. Autre aspect à prendre en compte, l'acceptabilité sociale : rien de dit que les Vendéens soient partants pour consommer une eau qui vient directement de leurs sanitaires…

D'ici trois ans, la station d'affinage devrait quadrupler ses capacités pour couvrir les besoins en eau de 60 000 personnes. À plus long terme, il s'agit de répliquer ce système sur d'autres sites du littoral vendéen et ailleurs en France. Une opportunité, sachant que moins de 1 % des eaux usées du territoire sont réutilisées.

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