L'énergie produite issue des énergies renouvelables devrait ainsi croître de 50% d'ici 2012, et de 120% d'ici 2020. Pour ce faire, toutes les sources vont ainsi être sollicitées en France : 10 Mtep supplémentaires pour la chaleur (bois, solaire thermique, pompe à chaleur, géothermie), et un peu plus de 3 Mtep grâce aux agrocarburants et 7 Mtep pour l'électricité (éolien, solaire, hydraulique) dont 1,2 Mtep supplémentaires pour la biomasse soit 2.300 MW en 2020 (contre 350 MW en 2006).
Mais selon le groupe Xerfi, spécialisé dans les études économiques sectorielles, les objectifs dans le domaine de la biomasse ne seront pas atteints en 2012, et ce en dépit de la création du fonds chaleur renouvelable, doté d'un milliard d'euros entre 2009-2011, destiné financer les investissements réalisés dans le domaine de la chaleur renouvelable, y compris la biomasse.
Selon Xerfi, la biomasse solide (bois énergie), comprenant le chauffage au bois, a progressé de 5% pour atteindre près de 8,7 Mtep tandis que le biogaz a connu une hausse de 9% en 2008. Mais seuls 12% de l'effort à fournir a déjà été réalisé par les bioénergies entre 2006 et 2008, souligne l'institut d'études. La récession de l'économie française bloque une partie des investissements dans les énergies renouvelables. Le retour de la croissance du PIB est prévu pour 2010. Mais cette reprise ne sera que très légère, explique-t-il.
La valorisation énergétique du bois ou des déchets contraint également les porteurs de projets à opter pour des sites qui soient géographiquement proches des lieux de production du combustible (bois ou déchets) et des lieux de consommation, en particulier dans le cas de la chaleur, compliquant l'installation des centrales, ajoute l'institut.
Selon Xerfi, 60.000 emplois sont actuellement concernés par le bois énergie en France auxquels il faut ajouter près de 13.000 personnes travaillant dans le traitement des ordures ménagères et plus de 23.000 personnes dans les réseaux de chauffage urbain.
Article publié le 20 juillet 2009