Les citoyens européens connaissent bien le système d'étiquetage actuel avec ses classes énergétiques allant de A à G. Remplacer ce système connu de tous par un système numérique désorienterait le consommateur, et réduirait à néant le très bon travail fourni au cours de ces quinze dernières années, a déclaré l'organisation.
Créée en 1994 par l'UE, l'étiquette-énergie, échelonnée du gradient le plus économe (A) au plus énergivore (G), a pour but d'informer le public sur la consommation d'énergie électrique des équipements domestiques et leur coût d'utilisation. D'abord créée pour les réfrigérateurs, congélateurs et combinées, l'étiquette-énergie a été étendue à d'autres appareils électroménagers et récemment aux secteurs du bâtiment et de l'automobile.
Alors que la Commission souhaite rendre l'étiquetage énergétique obligatoire pour une plus large gamme de produits, y compris les produits consommateurs d'énergie et les produits liés à l'énergie, certaines voix dans l'industrie proposent de changer l'étiquetage existant par une échelle numérique ou une combinaison de lettres et de chiffres au sein d'une double échelle, selon l'organisation.
Le BEUC craint que ces modèles ne s'avèrent extrêmement compliqués et déroutants pour les consommateurs.
Lorsque la Commission a lancé son Plan d'Action sur la Consommation et la Production Durables il y a trois mois, elle a souligné le besoin d'améliorer les performances énergétiques et environnementales des produits et de stimuler leur utilisation par les consommateurs, a déclaré Monique Goyens, Directrice générale du BEUC. De notre point de vue, ce résultat ne sera pas atteint en les embrouillant, a-t-elle prévenu.
Selon une enquête du BEUC comparant l'étiquetage A-G aux échelles numériques (7-1 ou 9-3), la majorité des personnes interrogées (de 70 % aux Pays-Bas à 81 % en Italie) estiment que le système A-G est plus facile à comprendre.
Article publié le 08 octobre 2008