Le parc éolien français franchit le cap des 8.000 MW (8.163 mégawatts) de puissance installée au 31 décembre 2013 contre 7.562 MW fin 2012, selon le tableau de bord éolien- photovoltaïque publié le 26 février par le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Les nouvelles capacités éoliennes raccordées sont estimées à 535 MW fin 2013 (données provisoires), soit une baisse de 30% par rapport à 2012. Le niveau des raccordements observé sur le dernier trimestre 2013 n'a pas permis de "compenser le retard accumulé" par rapport à 2012. La production éolienne s'élève à 15,2 TWh fin 2013, soit une progression de 6% par rapport à 2012. Un peu plus de 500 projets d'éolien terrestre sont en file d'attente fin 2013, pour une puissance annoncée de près de 5.862 MW. Trois projets éoliens offshore totalisent également 4.153 MW en file d'attente mais ils ne commenceront à produire qu'à partir de la fin de la décennie.
Quant au solaire photovoltaïque, la puissance installée est de 4.673 MW, au 31 décembre 2013 contre 4.003 MW fin 2012, indique le CGDD. 613 MW de nouvelles capacités ont été raccordées fin 2013, soit une baisse de 45% par rapport à 2012. Le niveau des raccordements observés sur le dernier trimestre 2013 (qui sera au final supérieur à 161 MW) s'inscrit cependant "en forte hausse par rapport à celui observé au quatrième trimestre 2012 (95 MW), qui avait été le début d'un fort ralentissement". Près des trois quarts de la puissance installée en 2013 provient d'installations dont la puissance est supérieure à 36 kW. La production d'origine photovoltaïque s'établit à 4,3 TWh fin 2013, soit une progression de 16% par rapport à 2012.
La part de l'éolien et du photovoltaïque représente respectivement 3,1% et 0,9% de la consommation française d'électricité fin 2013.
Le 6 février dernier, les professionnels du secteur (SER, RTE, ERDF et ADEeF) ont publié les statistiques 2013 de leurs parcs installés. "Ces chiffres marquent, une nouvelle fois, un ralentissement du rythme de la croissance de ces filières. L'insécurité juridique autour du cadre réglementaire et la complexité administrative liée au développement de ces formes d'énergies et du réseau les accueillant expliquent, en partie, ce ralentissement", ont-ils pointé.
