Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Produire de l'énergie électrique grâce à la photosynthèse

Des chercheurs du CNRS sont parvenus à mettre au point une biopile fonctionnant à partir de la photosynthèse des plantes. Ce dispositif, qui convertit l'énergie solaire et chimique en énergie électrique, pourrait avoir des applications médicales.

Energie  |    |  R. Boughriet
   
Produire de l'énergie électrique grâce à la photosynthèse
© Tsach
   
Les chercheurs du Centre de recherche Paul Pascal du CNRS, à Bordeaux, ont mis au point une biopile qui fonctionne à partir du glucose et du dioxygène (O2), deux produits issus du processus de la photosynthèse par lequel les plantes convertissent l'énergie solaire en énergie chimique. Durant ce processus, en présence de lumière visible, le dioxyde de carbone (CO2) et l'eau (H20) sont transformés en glucose et en dioxygène (O2) dans une série complexe de réactions chimiques.

Cette biopile, présentée dans la revue américaine ''Analytical Chemistry'' publiée le 15 février1, est composée de deux électrodes modifiées avec des enzymes : la glucose oxydase (GOx) à l'anode et l'enzyme bilirubine oxydase (BOD) à la cathode. Techniquement, à l'anode, les électrons sont transférés du glucose vers la glucose oxydase (GOx), de la GOx vers le polymère I puis du polymère I, vers l'électrode. À la cathode, les électrons sont transférés vers le polymère II, puis du polymère II vers la bilirubine oxydase (BOD) et enfin de BOD vers l'O2.

Convertir l'énergie solaire en énergie électrique

Après avoir ''implanté'' cette pile dans un cactus, les chercheurs du CNRS ont pu suivre l'évolution de la photosynthèse in vivo en temps réel. Ils ont pu observer l'augmentation du courant électrique lorsque qu'une lampe est allumée et une diminution lorsque celle-ci est éteinte. Les chercheurs ont ainsi montré qu'une biopile implantée dans un cactus pouvait générer une puissance de 9 μW (microwatt) par cm2. ''Le rendement étant proportionnel à l'intensité de l'éclairage, une illumination plus intense accélère la production de glucose et d'O2 (photosynthèse), il y a donc plus de combustible pour faire fonctionner la biopile'', explique le CNRS.

Un dispositif à vocation médicale

Si à très long terme, un tel dispositif pourrait contribuer à produire de l'énergie électrique ''d'une façon écologique et renouvelable'', l'objectif de ces travaux est avant tout médical. Dans ce cas, la biopile fonctionnerait alors sous la peau de façon autonome (in vivo) en puisant l'énergie chimique du couple oxygène-glucose naturellement présent dans les fluides physiologiques, explique le CNRS. Elle pourrait ainsi alimenter des dispositifs médicaux implantés, tels que, par exemple, des capteurs autonomes sous-cutanés mesurant le taux de glucose chez les patients diabétiques.

Notes

1 - Références : From Dynamic Measurements of Photosynthesis in a Living Plant to Sunlight Transformation into Electricity, Victoria Flexer, Nicolas Mano, Analytical Chemistry, 15 février 2010. 2 - En savoir plus sur l'étude

Réactions3 réactions à cet article

L'avenir se dessine

Avec cette pile, nous pouvons envisager de grandes avancées dans le domaine médical apparemment et surtout sur du moyen à long terme des avancées sur la production d'énergie complètement propre. On compte sur tous ces chercheurs pour nous proposer des idées et des solutions encore plus innovantes.

carole3fr | 18 février 2010 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié
Nature industrialisée

Industrialiser toute la biomasse crée par la nature,la
seule sans effet sur notre santé,est un projet à risques,dont les conséquences seraient graves,car ,une
fois de plus décidé sans l'avis des consommateurs!
pour le profit de qui???

arthur | 18 février 2010 à 13h42 Signaler un contenu inapproprié
J'ai failli avoir peur.

Le principe de base est intéressant, stocker de l'énergie solaire sous forme chimique, mais la nature le fait très bien pour nous.

Et quand on voit les performances exceptionnelles du projet ( 9µW/cm2, soit 0,09W/m2 contre 100W/m2 pour une cellule photovoltaïque, soit juste 1000 fois plus) je dois avouer mon scepticisme.

Mis à part des débouchés extrêmement spécifiques, comme la médecine, à quoi cela pourrait-il servir ? D'autant qu'il serait regrettable que le pacemaker de notre patient nous lâche parce qu'il est trop longtemps resté au lit.

Comme moyen propre de produire de l'électricité, à très long terme, et en plus à infiniment plus grande envergure, j'ai la fusion. A moyens financiers limités, je pense qu'il vaut mieux couvrir les très gros besoins en priorité, et utiliser une partie de cette puissance pour l'électronique médicale, plutôt que de se focaliser sur les spécificités de ce seul domaine.

A moins que des perspectives nouvelles m'aient échappé ?

Umwelt | 20 février 2010 à 22h57 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires