Le 15 octobre, le collectif ariégeois "Campagne glyphosate" a déposé, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Foix, cinquante-trois nouvelles plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui". Selon l'AFP, les plaignants ont détecté des traces de l'herbicide glyphosate dans leurs analyses d'urine réalisées début octobre. Ils ont retrouvé en moyenne 1,43 nanogramme de glyphosate par millilitres, soit plus de 14 fois la dose maximale autorisée dans l'eau potable.
Les plaignants portent plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "atteinte à l'environnement" contre les fabricants des pesticides à base de glyphosate comme Bayer-Monsanto, Barclay Chemicals, Adama France, Agriphar, a expliqué à l'agence Reuters, Dominique Masset, co-président du collectif. Les plaintes ciblent aussi les décideurs qui ont autorisé leur mise sur le marché, en pointant notamment la Commission européenne. Les Etats membres de l'Union européenne ont voté, le 27 novembre 2017, sa proposition de renouvellement de la substance pour cinq ans.
Sept premières plaintes ont déjà été déposées en juin dernier par le collectif ariégeois. Le parquet de Foix avait décidé de se dessaisir au profit du pôle de santé publique du TGI de Paris. L'AFP a confirmé que le pôle de santé publique a soumis ces sept plaintes, pour analyse, à des assistants spécialisés.
Un collectif breton veut aussi porter plainte
Le collectif breton des "Pisseurs et pisseuses involontaires de Glyphosate" s'organise aussi pour déposer une plainte groupée au pénal "pour mise en danger de la vie d'autrui". En 2017, les taux de glyphosate révélés dans les urines de 23 faucheurs volontaires bretons étaient au-dessus des seuils autorisés. "Jusqu'à 35 fois la norme autorisée dans l'eau", selon le journal Le Télégramme. De nouveaux prélèvements d'urine menés par plus de 300 volontaires bretons sont prévus.