Des analyses de sang sur 25 riverains de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne) vont être effectuées pour vérifier la présence d'une éventuelle contamination aux PCB, a indiqué le 24 janvier l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de-la-Loire.
Les analyses, dont les résultats ne seront connus qu'à la mi-mars, visent à déterminer les taux d'imprégnation pour quatre types de molécules : PCB indicateurs, PCB dioxine-like, dioxines et furanes.
Les personnes testées habitent dans les exploitations agricoles mises sous séquestre suite à la découverte de PCB sur leurs terres ou situées à moins de 500 mètres de l'usine.
Une information judiciaire pour mise en danger de la vie d'autrui et pollution a été ouverte fin 2011, suite à deux plaintes avec constitution de partie civile déposées par les riverains. Début janvier, le président du Conseil régional a également indiqué que la région envisageait de déposer une plainte avec constitution de partie civile.
"A Grez-en-Bouère, nous devons aller au bout de l'identification des responsabilités", a déclaré sur place Eva Joly, candidate Europe Ecologie Les Verts (EELV) à l'élection présidentielle. "Parmi les dirigeants de l'usine bien sûr, mais aussi dans la chaine de contrôle. Comment a-t-on pu laisser contaminer un village entier, alors même que ses habitants sont mobilisés depuis 22 ans ? Cette contamination n'est pas accidentelle, elle est le fruit d'un système qu'il faut démonter pièce par pièce", a-t-elle ajouté.