Un ancien cadre de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) avait révélé une politique de dissimulation des incidents par la direction et déposé une plainte contre EDF en octobre 2021. À la suite à cette plainte, le procureur de la République de Marseille a ouvert une information judiciaire contre X portant sur une douzaine d'infractions potentielles au Code pénal et au Code de l'environnement, informe l'AFP. Cette enquête pénale est confiée à une juge d'instruction du pôle de santé publique de Marseille.
Le salarié, qui sollicite le statut de lanceur d'alerte, estime que diverses anomalies, comme la surpuissance d'un réacteur, en juin 2017, ou une inondation interne, en août 2018, n'auraient pas été déclarées correctement à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
En novembre 2021, cinq associations ont déposé une plainte contre EDF en raison de la gestion jugée « calamiteuse » du risque sismique par les dirigeants de la centrale, après le classement sans suite d'une première plainte. L'ASN avait demandé, en juin 2019, un renforcement de la digue du canal de Donzère-Mondragon, qui protège la centrale, après avoir imposé, en septembre 2017, la mise à l'arrêt des quatre réacteurs du fait d'un risque de rupture de cette digue. L'exploitant doit réaliser, avant fin 2022, les travaux permettant à la digue de résister à un séisme extrême.