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Actu-Environnement

Bloom met Carrefour en demeure de cesser ses pratiques irrespectueuses des écosystèmes et des droits humains

Gouvernance  |    |  N. Gorbatko

« Mettre fin au drame humain et écologique qui se joue derrière les boîtes de thon tropical » : tel est l'objet de la mise en demeure que l'association Bloom a envoyé à l'enseigne Carrefour, jeudi 9 novembre. L'ONG reproche à la septième chaîne de supermarchés au monde, à la tête de quelque 14 000 magasins dans 40 pays, un manquement flagrant à son devoir de vigilance, en proposant à des centaines de millions de consommateurs des produits issus de processus industriels inacceptables. Alors que le distributeur met largement en avant sa démarche de « durabilité » et de « responsabilité », il permettrait, par exemple, selon l'association, l'utilisation d'engins très controversés comme les radeaux ultratechnologiques (DCP) sous lesquels s'agrègent les thons et d'autres animaux marins, capturés sans distinction... « Le résultat est un carnage de raies, de requins et de tortues, ainsi que des thons eux-mêmes, en grande partie capturés alors qu'ils ne se sont pas encore reproduits », souligne Bloom. Carrefour s'approvisionnerait également auprès de gros armateurs industriels – Fong Chun Formosa, Thai Union ou Dongwon Group – qui se fourniraient eux-mêmes régulièrement auprès de pêcheries identifiées comme illégales ou illicites.

Une légèreté qui s'étendrait à la vérification du respect des droits humains de leurs fournisseurs. Dans un rapport intitulé « Délibérément ignorants », Bloom a noté 36 distributeurs français, britanniques, italiens, espagnols, allemands et belges, en fonction de leurs pratiques d'approvisionnement en matière de thon. Carrefour a obtenu le score de 4,7/10. « En refusant d'adopter des politiques d'approvisionnement responsables et un minimum exigeantes pour ses achats de produits à base de thon tropical, la grande distribution porte une responsabilité majeure non seulement dans l'effondrement de la biodiversité marine des eaux du Pacifique et de l'océan Indien, mais aussi dans les innombrables violations des droits humains », insiste l'association.

Dans sa lettre de mise en demeure, construite avec le concours juridique de l'université de Harvard et de Sciences Po Paris, Bloom demande, entre autres, à Carrefour de retirer de son offre tout produit thonier issu de pêcheries utilisant, même partiellement, des DCP, des palangres, des filets maillants ou toute autre technique industrielle générant de grandes quantités de prises accessoires, de ne pas vendre de produits thoniers provenant de la surpêche et de stopper la promotion des produits thoniers. Elle lui demande également d'améliorer la traçabilité de ses commandes et de cesser toute relation commerciale avec tout fournisseur impliqué dans la violation des droits humains.

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