Face à la multiplicité des offres d'électricité "dites vertes", l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) demande au gouvernement de créer "à moyen terme" un label, identifiable pour le consommateur, garantissant des offres "plus ambitieuses".
Dix-huit fournisseurs d'électricité proposent désormais ces offres, c'est-à-dire produites à partir de sources issues d'énergies renouvelables (EnR). Pour autant, l'Ademe constate que cette multiplicité des offres "n'a jusqu'à présent pas contribué au développement de nouvelles installations EnR en France".
L'Ademe recommande aux pouvoirs publics, à court terme, "une plus grande transparence" des offres d'électricité verte, via un référentiel permettant "de comparer objectivement leur niveau de qualité". Elle souhaite, à moyen terme, la mise en place d'un label qui imposera que toute offre verte repose sur l'achat direct d'électricité auprès de producteurs EnR. Les fournisseurs achètent un certificat de garantie d'origine (GO) qui atteste qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable a bien été injectée sur le réseau d'électricité, en France ou dans un autre pays de l'Union européenne.
L'Ademe appelle à préférer, le cas échéant, la souscription d'une offre verte dite "premium". "A notre connaissance, 3 fournisseurs proposent une offre « premium » : Enercoop, Ilek et Energie d'Ici", souligne l'Agence. En souscrivant à ce type d'offre, un consommateur "donne de meilleures conditions de rémunération et d'exploitation à des installations d'EnR existantes", explique l'Ademe. Ces trois fournisseurs sont dans le Top 3 du classement établi par Greenpeace en septembre dernier des fournisseurs d'énergie verte. Ils proposent d'ores et déjà une électricité à plus de 95 % renouvelable, selon l'ONG. "L'offre d'électricité verte "premium" implique l‘achat au même producteur de l'électricité et des GO (garanties d'origine), généralement auprès de petits producteurs d'hydroélectricité français", a ajouté l'Ademe.