Le 28 septembre, l'ONG Greenpeace a présenté son premier classement des fournisseurs d'énergie verte présents en France pour "mieux éclairer" les consommateurs. Greenpeace France a évalué au total 19 fournisseurs d'électricité.
"Tous les fournisseurs d'électricité ne se valent pas. Beaucoup d'entre eux trompent les consommateurs et consommatrices en proposant des offres soi-disant vertes qui ne sont en fait pas des offres d'électricité renouvelable", pointe Alix Mazounie, chargée de campagne Energie pour Greenpeace France. La réglementation européenne n'oblige pas les fournisseurs à acheter de l'électricité renouvelable. Ces derniers achètent un certificat de garantie d'origine qui "atteste qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable a bien été injectée sur le réseau d'électricité, en France ou ailleurs en Europe", explique Greenpeace France tout en dénonçant le " greenwashing" autour de ces certificats. "Autrement dit, il est à ce jour possible pour un fournisseur d'acheter de l'électricité produite par une centrale à charbon ou nucléaire et de la qualifier de verte, suite à l'achat de garanties d'origine", fustige l'association.
L'ONG a recensé trois fournisseurs "vraiment verts" dont l'électricité est "vraiment d'origine renouvelable, sans nucléaire ni énergie fossile". Il s'agit d'Energie d'ici, d'Enercoop et d'Ilek qui sont dans le Top 3 du classement. Ils proposent d'ores et déjà une électricité à plus de 95 % renouvelable. "Opter pour l'un de ces fournisseurs permet de réduire drastiquement son empreinte écologique et de contribuer activement à la transition énergétique", recommande Greenpeace. Six fournisseurs sont quant à eux "en bonne voie" : "Planète oui", ekWateur, Energem-UEM, Gaz et électricité de Grenoble (GEG), Sélia et Alterna. Greenpeace juge qu'ils font des efforts en matière de renouvelables mais encore insuffisants. Quatre sont encore jugés "à la traîne" : Plüm énergie, La coopérative Lucia, Proxelia et Energies du Santerre. Ils "ne soutiennent pas activement le développement des énergies renouvelables", estime Greenpeace.
Et les lanternes rouges ? Ce sont les gros énergéticiens : EDF, sa filiale Sowee, Engie et sa filiale Happ-e ainsi que Total qui a racheté Direct Energie. Total Spring, filiale de Total, est aussi épinglée. Ces fournisseurs sont accusés d'investir dans "des énergies sales et dangereuses (charbon, gaz de schiste, nucléaire, etc.) ou "de continuer de produire une électricité fortement émettrice de gaz à effet de serre".