L'Agence de la transition écologique (Ademe) et l'Office français de la biodiversité (OFB) vont tenter de caractériser les effets des centrales solaires au sol sur les oiseaux. Les deux agences gouvernementales lanceront, « au printemps prochain », un nouvel appel à projets de recherche (APR) baptisé « ENVOLtaïque », annonce Céline Mehl, coordinatrice du pôle photovoltaïque de l'Ademe. Financé par l'OFB et soutenu au sein du programme de recherche « Ittecop » (pour « infrastructures de transports, territoires, écosystèmes et paysages ») de l'Ademe, ce dispositif s'inscrit dans le cadre de la feuille de route commune entre l'Ademe et l'OFB pour la période 2022 à 2025.
L'APR se propose d'observer l'évolution de l'avifaune à l'échelle d'un parc photovoltaïque sur plusieurs sites se portant candidats et pendant cinq ans (de 2024 à 2028). Le premier objectif est « d'évaluer, à large échelle, les effets sur cette évolution de différentes modalités de conception des parcs photovoltaïques en s'appuyant sur des suivis standardisés et répliqués, afin de préciser les liens entre conception de parcs et communautés d'oiseaux hébergées par les parcs », explique Céline Mehl. Le second est de mettre en œuvre une dynamique de suivi que les exploitants devront maintenir au-delà de 2028. Ce dispositif doit ainsi « générer des retours d'expérience, tant pour les méthodes et indicateurs de suivis que sur les modalités de conception, profitables à l'ensemble des exploitants de parcs photovoltaïques ». Les chercheurs et exploitants intéressés peuvent s'inscrire aux premières réunions d'information tenues à partir du 13 février.