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Aviation : le Parlement européen adopte l'objectif de 70 % de carburant « durable » en 2050

Transport  |    |  P. Collet

Le 13 septembre, les députés du Parlement européen ont adopté définitivement, par 518 voix pour, 97 voix contre et huit abstentions, les nouvelles règles relatives aux carburants d'aviation plus écologiques. Le futur règlement, qui avait fait l'objet d'un accord entre le Conseil et le Parlement en avril 2023, prévoit que 70 % des carburants pour l'aviation soient « durables » d'ici à 2050.

Le texte doit maintenant être formellement approuvé par le Conseil pour entrer en vigueur en 2024 et en 2025, selon les dispositions. Il fait partie du paquet législatif « Fit-for-55 » qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'Union européenne d'au moins 55 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990.

Taux d'incorporation progressifs

Au cœur du texte figure un calendrier d'incorporation de carburant durable dans le kérozène proposé dans les aéroports européens : au moins 2 % des carburants d'aviation en 2025, 6 % en 2030, 20 % en 2035, 34 % en 2040, 42 % en 2045 et 70 % en 2050.

Sont considérés comme durables les carburants produits notamment à partir de résidus agricoles ou forestiers, d'algues, de biodéchets, d'huiles de cuisson usagées ou de certaines graisses animales. En revanche, ceux issus de l'alimentation animale et des cultures vivrières sont exclus du texte. Les carburants produits à partir de gaz résiduels et de déchets plastiques le sont aussi. Troisième catégorie de carburants durables : l'hydrogène renouvelable et les carburants synthétiques comme l'e-kérosène. Les e-carburants font d'ailleurs l'objet d'un taux d'incorporation spécifiques, à raison de 1,2 % en 2030, 2 % en 2032, 5 % en 2035, pour atteindre progressivement 35 % en 2050).

Enfin, le texte instaure aussi un label écologique européen pour les vols. Ce label, qui sera mis en place à partir de 2025, indiquera l'empreinte carbone d'un vol par passager et les émissions de CO2 par kilomètre.

Réactions11 réactions à cet article

Tout ce qui est durable n'est pas soutenable et surtout pas la c .bêtise

Pour la grande Histoire : c'est une malheureuse décision plus ou moins personnelle de la Norvégienne Gro Harlem Brundtland, appelée à trancher par ses collaborateurs quand il fallut traduire en français « Our common future » (1987), qui a fait que « sustainable » a été officiellement traduit par « durable », ce qui n'a rien à voir .

La France a refusé d’assurer la traduction, sans même consulter Brice Lalonde (à qui je l’ai appris) alors qu’il était à cette époque ministre de l’Environnement.

Du coup c'est un éditeur québécois (qui me l'a appris) qui a fait le boulot

Sagecol | 18 septembre 2023 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié

Quelle étude est disponible pour la démonstration que les "carburants synthétiques comme l'e-kérosène" sont "durables" ? Leur production n'est-elle pas grosse consommatrice d'énergie ?

vert_emeraude | 18 septembre 2023 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié

@Sagecol : et quelle traduction proposeriez-vous pour sustainability ?

vert_emeraude | 18 septembre 2023 à 14h57 Signaler un contenu inapproprié

Tout bêtement SOUTENABILITE

Sagecol | 18 septembre 2023 à 18h42 Signaler un contenu inapproprié

donc c'est pareil que le sens de durabilité ou dev durable tel qu'utilisé actuellement : "La soutenabilité est un développement durable, c'est-à-dire un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins." Le problème vient plutôt du périmètre à laquelle on l'applique: souvent confusion entre le collectif et l'entité économique durable n'est PAS "maintenir une activité économique dans le temps" !

vert_emeraude | 19 septembre 2023 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

J'ai toujours pensé que "sustainable" voulait dire "qu'on approuve" et pas "qui dure"

Suis-je dans l'erreur ?

En français comme en anglais un même mot peut avoir plusieurs sens à propos de concepts sensiblement différent

Le souci du juste mot pour la juste chose, le souci des mots pesés pour éviter d'accroître, voire pour contribuer à réduire, les maux pesants.

 C’est un combat militant qui en vaut d’autres, voire conditionne le succès des autres

Sagecol | 19 septembre 2023 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié

Dans mon secteur d'activité, le socle de la "soutenabilité" repose non pas sur une seule dimension mais sur 3 voire 5 piliers: "Agriculture durable = agriculture qui est de façon simultanée, respectueuse de l’environnement, économiquement viable, socialement équitable, source de produits sains et de haute qualité, et qui ne présente pas de menace sur le futur potentiel agricole (Wezel et Jauneau, 2011)"

vert_emeraude | 19 septembre 2023 à 17h26 Signaler un contenu inapproprié

Déjà... limiter l'avion au nécessaire, arrêter de le considérer comme un taxi pas cher pour parcourir la planète !
Quant aux e-carburants, les spécialistes ont de gros doutes sur le 'e'...

dmg | 20 septembre 2023 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié

Je note que tous ces carburants doivent être brûlés , ils vont donc dégager des gaz à effet de serre , qui ne sont justement pas "durables". C'est juste du greenwashing de luxe pour bobos incultes.

gaïa94 | 26 septembre 2023 à 18h53 Signaler un contenu inapproprié

@gaïa94: Est-ce qu'arrêter tout vol aérien est imaginable et souhaitable ? Evidemment que la sobriété est le préalable, après, si besoin d’aviation (en utilisation raisonnée ou planifiée ou contrainte?), alors autant chercher à utiliser le carburant le moins impactant (en prod et en usage) ... Ne soyons pas contre-productifs en prônant l'arrêt de toute activité ET ne soyons pas incultes en se laissant berner par des pseudo e-carburants verts 😉

vert_emeraude | 27 septembre 2023 à 09h32 Signaler un contenu inapproprié

Voilà un moyen très simple d'instaurer des quotas pour l'aviation : une carte annuelle au nom de chaque voyageur (pass) avec un nombre de vols ou d'heures de vol par an, à renouveler chaque année. Pour les touristes selon qu'il s'agit d'un vol de loisirs, tant d'heures ou de km, pour ceux qui travaillent à l'étranger et veulent rejoindre leur famille idem, et pour les voyages d'affaires, à l'entreprise de prouver qu'il n'est pas possible de faire autrement avec un quota maximal pour l'ensemble du staff à l'année. Et impossibilité de prendre un billet sans présenter ce pass. De même obligation pour les entreprises de justifier les vols des collaborateurs avec impossibilité d'échanger les vols entre eux, sinon on se doute bien qu'il y aura des trafics de pass... Et qu'on ne vienne pas dire que c'est difficile à mettre en place. Par exemple pour voyager au Canada il faut faire une demande d'AVE (autorisation de voyage ) par internet , qui soit justifiée, et donnée le plus souvent sous 3 jours. Donc si le Canada peut le faire, les autres peuvent le faire. Point. je connais personnellement des gens qui pourraient tout à fait se passer de voyager très régulièrement pour leurs affaires (en utilisant la vidéoconférence, ce qu'ils ont fait pendant le covid) mais les palaces 5 étoiles et l'attrait de l'exotisme sont les plus forts (!) c'est nul et il est grand temps d'y remédier. La Planète n'a pas encore envoyé suffisamment de signes ? Attendez , ça va arriver plus vite que prévu.

gaïa94 | 04 octobre 2023 à 18h28 Signaler un contenu inapproprié

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