Lundi 29 mai, la Commission européenne a autorisé le rachat de "New Areva NP", l'activité réacteurs nucléaires du groupe Areva, par EDF. L'exécutif européen a conclu que l'opération ne soulèverait pas de problèmes de concurrence au regard des relations fournisseur et client. La Commission estime notamment qu'il n'y a pas de risque de verrouillage de l'accès aux produits, équipements et services conçus ou fournis par Areva. De même, les deux entreprises ne sont pas en position d'exclure leurs concurrents du marché de la conception et de la construction de nouveaux réacteurs.
Le constat est similaire en matière de services aux centrales existantes et de systèmes d'instrumentation et de contrôle. "New Areva NP a tout intérêt à proposer des produits et services de qualité au plus grand nombre de clients potentiels", explique la Commission. Quant à EDF, elle ne peut pas exclure les concurrents de New NP, compte tenu des dispositions régissant la commande publique. De plus, elle a intérêt à continuer à s'approvisionner auprès de fournisseurs diversifiés pour assurer la compétitivité de ses centrales nucléaires.
L'analyse de l'exécutif est identique concernant le marché des assemblages de combustibles. EDF n'a pas d'incitation suffisante à s'approvisionner exclusivement auprès de New NP. Si EDF venait à limiter la fourniture d'assemblages de combustibles et de services associés aux autres opérateurs européens, ce serait en violation des contrats existants.
Pour rappel, EDF propose de racheter entre 51% et 75% du capital d'Areva NP qui est active dans la conception et la fourniture de réacteurs nucléaires et d'équipements, d'assemblages de combustible, de systèmes de contrôle et de services aux centrales nucléaires en exploitation.