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Actu-Environnement

Des bassins de baignade remplis d'eau 100 % naturelle

Ça ressemble à une piscine municipale classique mais ici l'eau provient de la rivière. Elle est traitée sans aucun produit chimique. Après usage, l'eau est rendue à la rivière. Reportage sur la commune de Lorette (42).

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°407
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°407
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Par de l'eau 100 % naturelle, il faut entendre une eau sans ajout de produits chimiques pour la désinfection, contrairement aux piscines classiques dont l'eau est la plupart du temps traitée au chlore. 100 % naturelle parce que l'eau provient directement de la rivière qui jouxte les bassins de baignade et que le traitement essentiel est un jardin filtrant. Des filtres plantés de roseaux et autres végétaux (joncs, phragmites, iris...) jouent le rôle d'épurateur avant l'entrée de l'eau dans les bassins et à nouveau, en en ressortant, avant qu'elle ne retourne à la rivière. Un système d'épuration peu gourmand en énergie et de surcroît qui contribue au développement et la préservation d'une certaine biodiversité : l'espace dédié aux filtres plantés fait une superficie d'environ 3 800 mètres carrés. Un espace protégé, clôturé, ce qui crée un petit sanctuaire pour de nombreuses espèces vivantes comme les batraciens. Le plan de baignade mesure lui aussi 3 800 mètres carrés. L'eau est de couleur turquoise et
tend un peu vers le vert car les algues sont tenaces même après un passage dans le jardin filtrant. Des résidus arrivent à passer, il faut alors les détacher des parois pour éviter une prolifération. L'entretien est donc constant, il y a même une journée entière dédiée au nettoyage, avec des robots aspirateurs et des agents équipés de balais brosse. De gros efforts qui ont un coût, voir reportage vidéo.

La volonté du maire en créant cette baignade naturelle était de proposer une reconnexion avec la nature, avec une eau saine et sans impacter l'environnement, enfin, le moins possible. Car les débits d'eau dans la rivière en été sont faibles et parfois insuffisants, ce qui peut mettre en péril un tel projet, comme l'explique le maire de Lorette, Gérard Tardy, dans le reportage vidéo. Même si le circuit d'épuration de l'eau pourrait techniquement fonctionner en circuit fermé, le prochain projet du maire est de construire un bassin de stockage de 4 000 mètres cubes d'eau à remplir en demi-saison pour définitivement assurer le bon fonctionnement de cette baignade naturelle.
Coût global de l'opération : 2,6 millions d'euros, ce qui comprend l'espace de baignade, la voirie, les réseaux, les espaces verts, la construction des locaux et la maîtrise d'œuvre. La ville de Lorette a financé 1,4 million d'euros et le complément provient de l'État, la région Auvergne Rhône Alpes, Saint-Etienne Métropole et le Conseil départemental de la Loire.

Réactions10 réactions à cet article

Bravo à la commune de Lorette, très intéressant, c'est une excellente piste (piscine + réserve d'eau etc..). Le sujet reste à approfondir pour en réduire le coût de maintenance.

Quid | 10 septembre 2020 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

Il y a juste une chose qui me surprend. Quand des agriculteurs cherchent à construire des retenues d'eau pour pouvoir irriguer leurs champs, en prévision d'une raréfaction des pluies (je viens de Normandie où on commence à y penser, suite aux successions d'étés chauds et de sécheresse qu'ils ont déjà vécus ces dernières années), on entend tout de suite les associations écologistes ruer dans les brancards... et là, "pour du loisir", on laisse courir?

nimb | 11 septembre 2020 à 08h55 Signaler un contenu inapproprié

Franchement, c'est beau. Ca donne envie de s'y baigner :-)
Bravo à la mairie !

La fée des ronds | 11 septembre 2020 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

En hiver il faudrait mettre des amours dans le bassin , de la famille des carpes et 100% herbivores.
Espérons tout de même que les ragondins ne trouvent pas une solution pour pénétrer.

pemmore | 11 septembre 2020 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

Mis à part peut-être l'eau bénite (et encore) je ne connais pas d'eaux surnaturelles !...

glaudius92 | 11 septembre 2020 à 12h19 Signaler un contenu inapproprié

@ nimb
tu me diras il n'y a strictement aucune consommation d'eau si le lac est étanche, ce qui entre ressort.
+ 90 cm d'eau de pluie annuelle.

pemmore | 11 septembre 2020 à 12h45 Signaler un contenu inapproprié

J'entends bien, pemmore! Pour un bassin de retenue d'eau pour l'irrigation aussi, ce qui entre ressort d'une façon ou d'une autre. Et on parle dans ce cas de récolter les eaux pluviales, notamment hivernales et du printemps, pas de "taper" dans les nappes ou les rivières (comme actuellement et comme dans le film, d'ailleurs), ce qui pose problème en Juillet et en Août.

nimb | 12 septembre 2020 à 07h24 Signaler un contenu inapproprié

@ nimb :
la réponse tient dans la subtilité des ratios : pour une zone de baignade utilisée par des centaines, si ce n'est milliers, de baigneurs à la chaude saison, combien de bassines agricoles utilisées chacune par un seul irrigant (lequel ne veut rien changer à ses cultures - maïs en tête - quels que soient les effets du changement climatique) ?
Par ailleurs, il y a un monde qualitatif entre une piscine phyto épurée et un stockage sur bâche plastique où l'eau croupit et forme ainsi un fantastique réservoir à larves de moustiques...

Pégase | 18 septembre 2020 à 23h02 Signaler un contenu inapproprié

@Pegase : votre ratio est biaisé : un agriculteur ne produit pas que pour lui, à ma connaissance. L'eau ne sert donc pas que pour lui, mais pour ceux qui consomment le produit en fin de chaine. Autant je peux comprendre votre exemple du maïs (j'habite en Alsace, zone de forte culture de maïs), autant je m'interroge quand j'entends par exemple des agriculteurs du Nord Ouest (Normandie notamment donc pas une région sèche, en théorie) commencer à s'inquiéter du manque d'eau et envisager d'utiliser des retenues d'eau, en constatant que leur climat commence à se rapprocher de celui plus bas (et plus sec) des Pays de Loire. Eux, comme moi d'ailleurs dans ma réaction , parlent de créer des retenues pour récolter les eaux pluviales, pas de taper dans la nappe (profonde là-bas). Mais si de votre côté, au nom de la non-propagation du virus tigre et du chikungunya, vous privilégiez le loisir (qui tape, dans l'exemple montré, dans les rivières) à l'alimentation, c'est votre droit. Notez que les dirigeants de cette piscine envisagent eux aussi de créer une retenue d'eau additionnelle de 4000m3..... attention aux larves!

nimb | 22 septembre 2020 à 09h04 Signaler un contenu inapproprié

@nimb : le ratio qui compte le plus est bien évidemment celui des volumes d'eau contenus dans les retenues. Même si cette piscine naturelle contient dans les 8 à 9 000 m3 (piscine + bassin de stockage en projet + zone de phytoépuration), cela reste très inférieur à une bassine d'irrigation agricole de capacité moyenne de 200 000 m3 (et il y a des dizaines de projets pouvant aller jusqu'à 500 000 m3 l'unité rien que dans la Vienne), soit un ratio de 1 pour 22. Et sachant en outre qu'il existe très peu de piscines naturelles de ce type dans l'Hexagone alors que les bassines d'irrigation s'y comptent par centaines, l'évidence saute aux yeux : on ne joue absolument pas dans la même cours ! Je suis même dans l'incapacité de calculer le ratio ; mais il doit être fort bien connu au sein des ministères, des agences de l'eau et des instances agricoles.
Et pour les larves de moustiques de la piscine naturelle, soyez rassuré : grâce à la phytoépuration et à la chaîne trophique qui s'y installe, avec notamment des prédateurs naturels d'insectes à divers stades de développement, la problématique doit rester dans des proportions tout à fait raisonnables et acceptables pour les riverains.

Pégase | 22 septembre 2020 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié

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