En ouverture du colloque national biomasse, organisé par France Biomasse Energie, la commission biomasse du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Ségolène Royal a vivement encouragé les acteurs de la filière à puiser dans le Fonds chaleur.
Evoquant un "arbitrage ministériel difficile à obtenir", le président du SER, Jean-Louis Ball, s'était déclaré "pleinement reconnaissant" de l'inscription dans le projet de loi de transition énergétique du doublement du fonds chaleur, à 400 millions d'euros pour la période 2015-2017.
La ministre de l'Ecologie a quant à elle surenchéri devant les professionnels de la filière biomasse : "Si le fonds chaleur est épuisé en un an, on continuera", évoquant un Fonds chaleur "sans limite".
Toujours côté financement, la ministre a incité les porteurs de projets biomasse à se tourner vers la Caisse des dépôts et consignations (CDC) afin d'accéder aux prêts issus du fonds exceptionnel dédié à la transition énergétique. Ce fonds, doté de 5 milliards d'euros, devrait consacrer 500 millions d'euros aux énergies renouvelables sous forme de prêts à 2%, soit le taux du livret A plus 0,75%.
Accélérer le développement de la méthanisation
Par ailleurs, alors que le président du SER regrettait la complexité "extrêmement pénalisante" du montage des projets de méthanisation, la ministre a délivré un plaidoyer en faveur de la simplification. Objectif affiché par Ségolène Royal : que les projets qui nécessitent aujourd'hui quatre ans de préparation puissent être monté en deux ans. "Toutes les idées sont bienvenues", a lancé la ministre qui a rappelé à plusieurs reprises que son but est de lancer en trois ans quelque 1.500 projets de méthanisation.
S'agissant de l'injection du biométhane dans le réseau, la ministre a expliqué qu'il y aurait un objectif chiffré pour 2030. Alors que la loi de transition énergétique propose de porter à 32% la part des énergies renouvelables en 2030, l'objectif pour l'injection réseau du biométhane pourrait être "de l'ordre de 10%" de la consommation française de gaz, a indiqué la ministre, expliquant que la question "sera débattue après la loi".
