Selon une enquête, publiée le 14 mars par le laboratoire d'idées BpiFrance Le Lab, les dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont "beaucoup moins [présents] sur l'axe environnemental" de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
BpiFrance Le Lab a interrogé plus de 1.100 dirigeants de PME et ETI, dont la moitié déclarent mener une démarche de RSE. Alors que les petites entreprises ne sont pas assujetties à l'obligation réglementaire de rapport annuel de leur politique RSE, un quart des dirigeants sondés ont mis en place un plan d'actions à moyen ou long terme. Deux-tiers des démarches ont été initiées au cours des cinq dernières années.
Dans les PME-ETI, la RSE se traduit "souvent par une gouvernance plus ouverte et de meilleures conditions de travail", souligne l'étude. Les dirigeants privilégient l'axe social de la RSE sur l'axe environnemental et celui de la gouvernance (prise en compte des parties prenantes). Ainsi, 82% des répondants disent notamment avoir une politique de rémunération identique hommes/femmes et 51% ont mis en œuvre un accord ou une mesure du bien-être au travail.
L'axe environnemental est "moins investi" pour deux raisons, explique l'enquête. D'une part, beaucoup de PME, et surtout de TPE, ont "le sentiment d'avoir un impact très limité sur l'environnement". D'autre part, les PME "favorisent ce qui leur est le plus proche affectivement, géographiquement et temporellement. Or, ce qui leur est le plus proche sur ces différents plans, ce sont leurs équipes". L'étude prend aussi en compte les différences sectorielles : alors que le secteur des services s'investit dans l'axe social et est "à la pointe en termes de conditions de travail et de relations avec les parties prenantes (clients, riverains, écoles...)", le transport et le tourisme sont plus engagés sur le volet environnemental. Les dirigeants de PME et ETI dans les secteurs du transport et du tourisme sont sensibilisés "aux effets de leur entreprise sur l'environnement. Cela résulte en partie des contraintes législatives ou de l'inclusion de paramètres environnementaux dans les appels d'offres".
Au niveau environnemental, 74% des dirigeants interrogés déclarent néanmoins collecter, trier ou valoriser les déchets. 19% ont entrepris une démarche de certification de type ISO 14001 (système de management environnemental) ou ISO 50001 (système de management de l'énergie). 44% des répondants ont une politique de limitation de leur consommation d'eau ou d'énergie. 13% effectuent un bilan carbone un bilan énergétique, tandis que 18% font de l'écoconception .