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Actu-Environnement

Charente-Maritime : cinq retenues de substitution ne seront pas régularisées

Eau  |    |  D. Laperche

Les cinq retenues de substitution – dans les communes de La Laigne, de Cramchaban et la Grève-sur-le-Mignon – prévue dans le bassin du Mignon (Charente-Maritime) ne bénéficieront pas d'une régularisation : la Cour administrative d'appel de Bordeaux a confirmé (1) le jugement du tribunal de Poitiers, qui, en juin 2018, avait annulé l'autorisation. En cause alors : une étude d'impact insuffisante et une incompatibilité avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (2) (Sdage).

Ce bras de fer juridique remonte en réalité à 2009. Déposée en 2006, la demande initiale pour la création des cinq réserves destinées au stockage de 1,6 million de mètres cubes d'eau avait été autorisée en 2008, avant d'être annulée en 2009, pour insuffisance de l'étude d'impact. Pour mémoire, l'appel du ministère de l'Écologie avait également été rejeté.

En 2014, l'Association syndicale autorisée (Asa) d'irrigation des Roches a présenté un nouveau dossier de demande, autorisé en 2015, puis annulé en juin 2018 par le tribunal de Poitiers, saisi par l'association Nature Environnement 17. Durant la procédure d'appel, l'Asa avait fourni une étude d'impact complémentaire. Mais cette dernière a également été considérée comme insatisfaisante. « L'étude ne donne, en particulier, aucune indication sur le niveau de la nappe antérieurement aux premiers prélèvements, l'association syndicale s'est référée à des études qui n'étaient ni accessibles au public ni jointes à l'étude d'impact complémentaire », relève notamment la cour administrative d'appel de Bordeaux.

L'Asa des Roches, ou l'État, dispose désormais de deux mois pour se pourvoir en cassation. « Cette situation montre une fois de plus que les projets de stockage d'eau doivent être mieux réfléchis et strictement encadrés par des prescriptions environnementales afin de prévenir les atteintes aux milieux naturels, estime l'association Nature Environnement 17. D'une part, le surdimensionnement des ouvrages conduirait à consommer davantage que ce qui est déjà prélevé actuellement, et ce malgré la raréfaction de la ressource. D'autre part, et la période de sècheresse actuelle l'illustre bien, le manque d'eau se fait sentir même en hiver. Les recharges hivernales des nappes phréatiques sont de plus en plus modestes. »

L'Association envisage d'ores et déjà d'autres procédures pour préserver la ressource en eau.

1. Télécharger le jugement
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39686-tribunal-appel-bordeaux-jugement-asa-roches.pdf
2. Élaboration des Sdage 2022-2027 : le défi du bon état des eaux
https://www.actu-environnement.com/dossier-actu/bon-etat-directive-cadre-europeenne-eau-dce-sdage-2022-2027-consultation-87

Réactions10 réactions à cet article

Si j'ai bien compris l'écologie c'est rejeter toute cette eau douce dans cet océan pollué par le chlorure de sodium et empêcher les collectivités et les agriculteurs qui nous nourrissent de faire des stockages d'eau pendant ces futurs périodes de sècheresse. Heureusement que nous avons du blé Ukrainien!!!!

le papet | 24 mai 2022 à 08h55 Signaler un contenu inapproprié

Beau boulot (hélas !) de la part de Nature Environnement 17, l'une des vigies du respect de droit de l'environnement. Ces jugements contribuent à alimenter une jurisprudence qui est fort utile pour mieux encadrer d'autres velléités de projets de privatisation de la ressource en eau avec la coupable contribution de fonds publics.
Sinon, heureusement que le papet est là pour tout comprendre... C'est vrai que c'était plus simple dans les lointains temps géologiques où il vit toujours.

Pégase | 24 mai 2022 à 11h10 Signaler un contenu inapproprié

Est-ce qu'on pourra un jour arrêter de régler ses comptes sur ce comptoir? A part balancer des vannes à deux balles pour se faire mousser plus propre que l'autre, çà n'explique/clarifie pas le sujet des articles. Merci!

Ca n'explique pas, par exemple, le passage "D'une part, le surdimensionnement des ouvrages conduirait à consommer davantage que ce qui est déjà prélevé actuellement".... j'avoue ne pas comprendre. Si ces retenues sont alimentées naturellement, via les ruissellements, je ne comprends pas en quoi celà nuirait à ce qui est prélevé habituellement puisque le prélèvement en question part lui aussi d'une source d'approvisionnement.

nimb | 25 mai 2022 à 08h38 Signaler un contenu inapproprié

C'est gentil de votre part de vouloir jouer le gendarme sur ces fils, nimb. Mais à tout le moins, donnez-vous la peine de distribuer équitablement vos sentences pour espérer être crédible. Car j'ai le sentiment très clair que vous réagissez à certaines réactions mais en laissez allègrement passer d'autres, souvent condescendantes voir limite injurieuses.

Pégase | 25 mai 2022 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié

Pegase, je ne passe pas mon temps à traquer les messages. En effet, plus d'une fois, je laisse pisser, pas envie de réagir sur tous les fils, ce serait interminable. Il se passe juste que le fil est ici à peine commencé que çà part déjà en vannes acides. Peu importe que ce soit vous ou un de vos contradicteurs (c'est pas moi qui a commencé, c'est lui), c'est surtout super lourd que toute réaction parte très rapidement en vrille pour savoir qui est le meilleur écolo ou qui est le pire. Si je réagis quelquefois en gendarme comme vous dîtes, c'est tout simplement parce que mon humeur, au moment où je lis le fil, est à rouspéter contre ce type de trollage.
Ce qui m'intéresserait, c'est surtout de savoir en quoi le fait de retenir de l'eau de pluie, plutôt que de la laisser rejoindre la mer, est si néfaste. Moi, çà me parait plutôt constructif. Attention, je parle bien de récolter des eaux de ruissellement, pas de détourner des sources ou des cours d'eau.

nimb | 26 mai 2022 à 09h00 Signaler un contenu inapproprié

Pour Nimb : "Ce qui m'intéresserait, c'est surtout de savoir en quoi le fait de retenir de l'eau de pluie, plutôt que de la laisser rejoindre la mer, est si néfaste".
Vous arrive-t-il de consommer des coquillages, des poissons de mer? Se poser la question, c'est y répondre, car les nourriceries et les lieux de reproduction de la plupart des espèces que nous consommons sont situées dans les zones estuariennes et de mélanges des eaux. L'eau douce qui arrive à la mer n'est pas de l'eau "perdue". La logique de retenues destinées à l'irrigation a été menée à sont terme aux USA, et c'est ainsi que le Colorado n'arrive plus jusqu'à la mer, de même que l'Arkansas et d'autres sans doute. Est-ce cela que nous voulons?
J'aimerais pouvoir diffuser trois photos, qui ont été prises de la droite vers la gauche. Sur la première on voit des maïs bien verts arrosés par un jet tournant. Sur la seconde, la suite des maïs, et sur la troisième, une barque posée sur le fond de la rivière à sec.
Tout un symbole.

petite bête | 30 mai 2022 à 19h08 Signaler un contenu inapproprié

Nimb : en réagissant à des trolls sur les fils d'AE, je n'avais pas le sentiment pour ma part de pratiquer moi-même le trollage. Dites-moi alors ce que vous proposez comme modèle de réaction à des messages qui ont manifestement l'intention de lancer une polémique ou d'abaisser sciemment le niveau du contenu informatif de tel ou tel article publié sur AE. Car je veux bien essayer de me corriger sur la forme.
Toutefois, je ne lâcherai rien sur le fond. Vu l'urgence écologique, il n'est en effet plus temps de tergiverser.

Pégase | 31 mai 2022 à 14h20 Signaler un contenu inapproprié

Oh, j'oubliais : les photos dont j'ai décrit le contenu, c'est dans les Deux-Sèvres.

petite bête | 31 mai 2022 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié

Pour petite bête : ce que vous me décrivez, tel que vous le décrivez, peut ressembler à un détournement de cours d’eau. En effet, dans ce cas, on peut être réticent à la récupération. Sans aller jusque là, n’existe-t-il pas de solution adaptée par exemple à la collecte d’eaux lors de forts épisodes pluviaux? Je pense par exemple à un système de surverses, comme ce qu’il existe dans les réseaux d’eaux usées, pour parer aux engorgements de STEP. Vous citez l’exemple du maïs : ici, en Alsace, on connait, et pour cause, on tape directement dans la nappe. Mais justement, on peut aussi se poser la question : est-ce que ce type de culture est pertinent partout, si la ressource eau n’est pas suffisamment fournie. (et notamment dans les Deux Sèvres)

Pour Pegase – je parlais de trollage parce que ce genre de prise de bec pollue et dévie quasiment systématiquement les fils de discussion. cf réaction n°2 – pour la forme : vous gardez votre 1e paragraphe, et vous n’écrivez pas votre 2e (provocant gratuit)…. Çà ne retirera rien sur le fond de vos convictions, qu’on connait tous, et çà donnera un fil plus apaisé. Merci ! (un peu de tendresse , b...l) ;o)

nimb | 01 juin 2022 à 08h32 Signaler un contenu inapproprié

M'enfin nimb, la Vertu et la Compétence sont ici détenues par Pégase et ne serait-ce que simplement poser une question comme la vôtre est ici reçu comme une insulte à ce grand inquisiteur...
Le trollage selon lui, c'est la contradiction et le doute...
Je ne vais pas tarder à être qualifié de diabolique suppôt du productivisme agricole en réponse.
Allez, courage !

Albatros | 01 juin 2022 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

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