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Actu-Environnement

La chasse à la glu torpillée par la justice européenne

MAJ le 18/03/2021
Biodiversité  |    |  L. Radisson

Un violent coup judiciaire vient d'être porté à la chasse à la glu. Par une décision (1) rendue mercredi 17 mars, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) remet en cause ce mode de chasse traditionnelle qui n'est plus pratiqué qu'en France.

La juridiction européenne considère, d'une part, que le caractère traditionnel d'une méthode de capture d'oiseaux ne suffit pas à établir qu'il n'existe pas de solution de substitution. D'autre part, la directive oiseaux s'oppose à une méthode de capture entraînant des prises accessoires. Par cette décision, la CJUE répondait à une question préjudicielle posée par le Conseil d'État français dans le cadre d'un recours formé par l'association One Voice et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). En août dernier, la ministre de la Transition écologique avait annoncé la suspension de ce mode de chasse dans l'attente de la décision de la CJUE.

La LPO, qui attaque chaque année les arrêtés autorisant ce piégeage dans cinq départements du sud-est de la France, salue « une grande victoire ». L'association de protection de la nature estime « inconcevable » d'être « obligée d'engager des recours pour faire cesser des pratiques de piégeages non sélectifs des oiseaux dans le pays qui affirme vouloir non seulement stopper le déclin de la biodiversité mais la reconquérir ». Il reste maintenant au Conseil d'État à rendre sa décision au regard de la réponse apportée par la CJUE. « Le dossier n'est pas clos », réagit la Fédération nationale des chasseurs. Elle demande au Conseil d'État de diligenter une enquête pour constater « le caractère sélectif de la pratique » et le fait que « les appelants sont en parfaite santé ».

La LPO, de son côté, rappelle qu'elle a déposé une plainte en parallèle auprès de la Commission européenne et que la France a reçu deux avis motivés en vue de se conformer au droit européen. « Si la France ne s'exécute pas, la Cour de justice sera saisie sur trois thématiques : piégeage non sélectif, y compris dans le Sud-Ouest avec les filets et matoles, chasse des oies cendrées en février, et chasse d'espèces en mauvais état de conservation et, en premier lieu, la tourterelle des bois », ajoute l'association.

1. Consulter la décision de la CJUE
https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=238963&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=1555023

Réactions3 réactions à cet article

On paye des impôts pour payer les salaires des responsables qui prennent des décisions aberrantes et ensuite il faut payer des associations pour faire annuler leurs décisions et ensuite on paye des impôts pour que l'Etat paye les frais des procès qu'il perd.

Pourquoi est-ce que les responsables ne payent pas le prix de leur responsabilité? Qu'est-ce qui l'empêche?

sanguinetti | 18 mars 2021 à 09h22 Signaler un contenu inapproprié

Sous des prétextes d'Europe, qui d'ailleurs nous a plus nuis que gâtés, c'est l'attaque contre toutes les traditions possibles ét imaginables qui déboule.
Quand à dire non sélectif ce système de chasse faut être dérangé pour dire ça, j'ai suivi mes petits beau-frères à l'île de la Réunion tradition centenaire, les beaux intéressants et rares étaient mis de côté et gardés bien vivants , les autres plumés.
Ils veulent quoi les popols à la place, une salve de petits plombs?en tuer 5 blesser 10 et liquider un pauvre qui s'est trompé de lieu.
Justement il s'agit d'une chasse hyper sélective, on relache sans les blesser les élus de l'écologie, pourtant peut'être aussi bons en brochette(lol!).

pemmore | 18 mars 2021 à 15h12 Signaler un contenu inapproprié

On dirait bien que le pot de glu a changé de main et que "l'englueur" est englué ! Je suis néanmoins curieux de voir comment les grands esprits spécialisés du ministère de l'écologie et de la FNC, toujours très créatifs pour justifier l'injustifiable (à qui le veut bien cependant), vont tenter de filouter cette fois-ci cette heureuse décision de justice. A moins que là, ils n'aient enfin plus de cartouches...
Mais qu'il est triste de devoir perdre du temps, donc des dizaines de milliers de vie d'oiseaux, de l'argent du contribuable (et toujours celui pas des responsables) et de l'énergie pour passer par la case justice européenne afin de mettre l'évidence de cette barbarie sous le nez de ceux qui refusent de la voir.

Pégase | 18 mars 2021 à 21h47 Signaler un contenu inapproprié

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