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Actu-Environnement

Recyclage des plastiques : l'année 2022 a été morose

Déchets  |    |  P. Collet

En 2022, le recyclage des plastiques a marqué le pas, selon le Syndicat des régénérateurs de matières plastiques (SRP) qui constate que « la production est quasiment identique à celle de 2021 [et] en retrait de plus de 6 % [à périmètre constant] ». Ces résultats inquiètent les recycleurs qui notent un recul de la demande française et anticipent une aggravation en 2023.

Les membres du syndicat, qui représentent environ 85 % des capacités de recyclage françaises, ont régénéré 536 842 tonnes de plastiques, pour 536 657 tonnes en 2021. Dans le détail, le recyclage du polyéthylène (PE) basse densité et haute densité recule de respectivement 15 % et 14 %. Le recyclage du polychlorure de vinyle (PVC) se rétracte de 3 %, comme le recyclage du polypropylène (- 2 %). Les progressions sont enregistrées pour le polystyrène (PS), en hausse de 11 %, et le polyéthylène téréphtalate (PET), en hausse de 8 %.

Du côté des ventes, les volumes distribués en France (368 739 tonnes) « sont en repli de 10 %, interrompant une longue série de progression (+ 40 % en 2020 et + 25 % en 2019) ». Corollaire : les exportations ont bondi à 153 231 tonnes, en hausse de 17 %.

Les plasturgistes se détourne des MPR

Sur ce sujet, le SRP estime que « la chute de la demande [nationale est] un non-sens au regard de la transition écologique ». Il constate que « l'appétence des plasturgistes pour les MPR, stimulée par le plan de relance et les incitations à la fixation de taux d'incorporation ambitieux, s'est révélée bien fragile ». Et d'expliquer qu'« il a suffi que la conjoncture favorable aux MPR née des difficultés passagères des producteurs de résines vierges (multiplication des "forces majeures" et hausse des prix de vente) s'estompe pour que les plasturgistes, sous la pression financière de leurs clients, trouvent brutalement moins d'intérêt aux MPR ».

L'année en cours ne semble pas meilleure. Une enquête menée en mai et juin montre que la demande « est systématiquement en baisse chez tous les régénérateurs et pour tous les types de MPR », dont les stocks augmentent chez les régénérateurs et les prix baissent. En outre, « cette dégradation se répercute inévitablement à l'aval, au niveau de la collecte et du tri où [les] disponibilités de balles [sont] en hausse et les prix de vente orientés à la baisse ».

« Si cette situation devait perdurer, certains déchets pourraient ne plus être régénérés dans les semaines qui viennent pour de simples raisons économiques et le SRP n'encarte pas la possibilité de défaillances d'entreprises de régénération. »

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