Le recyclage des plastiques se porte très bien en France. Le Syndicat des régénérateurs de matières plastiques (SRP) vient de publier des chiffres en forte hausse pour l'année 2021. Les membres du syndicat, qui représentent environ 80 % des capacités de recyclage mécanique françaises, ont régénéré 536 657 tonnes de plastiques. Ce volume est en hausse de 15 % par rapport à 2019 et de 19 % par rapport à 2020 (perturbée par la crise sanitaire).
« Après deux années difficiles, [les régénérateurs de plastique] ont retrouvé des progressions à deux chiffres pour la production de matières premières recyclées (MPR) », résume le syndicat, précisant que « cette hausse de la production de MPR permet au SRP d'annoncer, pour la première fois de sa jeune histoire, un potentiel d'économie CO2 de plus de 1 million de tonnes ».
« Toutes les familles de MPR progressent », se félicite le syndicat. C'est particulièrement vrai de polyéthylène basse densité (PEBD), en hausse de 45 %, du polychlorure de vinyle (PVC) et du polystyrène (PS), en progression de 26 %, et du polyéthylène téréphtalate (PET), en croissance de 24 %. Le PET reste le principal flux traité, avec 209 254 tonnes (à 85 % constitué de PET clair, le reste de PET foncé et barquettes).
Les 38 sites des 25 membres du syndicat ont principalement vendu la matière recyclée aux acteurs de l'emballage (42 %), de la construction (29 %) et de l'automobile (12 %). Autre constat : la demande française a grimpé de 25 % par rapport à 2019, à 468 691 tonnes.
Quant aux déchets traités, ils sont à 75 % d'origine française, en recul par rapport aux 79 % de 2020 et aux 80 % de 2019. Enfin, 64 % d'entre eux proviennent des filières de responsabilité élargie des producteurs, en particulier celles couvrant les emballages, les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) et les véhicules hors d'usage (VHU).