Ce mardi 20 septembre, la Chine et les Etats-Unis ont rendu public les rapports sur leurs subventions aux énergies fossiles. Dans le cadre du G20, tenu à Hangzhou (Chine) les 4 et 5 septembre, les deux géants s'étaient engagés à publier le résultat d'un examen par les pairs de leurs subventions aux énergies fossiles. Ce processus volontaire doit permettre l'élimination de ces subventions, en particulier celles encourageant le gaspillage énergétique. Les subventions jugées inefficaces aux plans économique et environnemental devraient être visées en priorité.
Le rapport sur les subventions chinoises liste neuf grandes catégories de subventions, dont trois sont effectivement chiffrées. L'écrasante majorité des subventions concernent le soutien aux transports, pour un montant de 15 milliards de dollars par an (sur un total de 15,42 milliards de subventions aux énergies fossiles). Quant au document présenté par les Etats-Unis, il liste 17 subventions, réparties en deux grandes catégories, pour un montant de 8,2 milliards de dollars. Les principales subventions américaines visent l'extraction d'hydrocarbures (4,8 milliards de dollars). A noter que les périmètres des deux études ne se recouvrent pas parfaitement.
Cette publication est saluée par l'OCDE qui met en avant "le degré élevé de transparence et d'ouverture dont [les deux pays] ont fait preuve tout au long du processus d'examen". L'organisation rappelle que "la suppression progressive des seules subventions à la consommation de combustibles fossiles, dont le montant est estimé à quelque 500 à 600 milliards de dollars par an, pourrait entraîner une baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre de 6 à 13% à l'horizon 2050". De même, le think tank International Institute for Sustainable Development (IISD) juge que les deux premières économies mondiales doivent être félicitées pour leur leadership.