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Actu-Environnement

CSR, comment transformer nos déchets en combustible

Les combustibles solides de récupération issus des déchets affichent un pouvoir calorifique important. Ils se substituent par exemple aux fossiles dans les fours de cimenterie à un tarif très compétitif. Si les émissions de CO2 sont réduites, le recyclage reste le mode de traitement à privilégier.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke

Dans le cadre la loi sur la transition énergétique, la mise en décharge des déchets doit être réduite de 50% d'ici 2025. Objectif : augmenter la valorisation matière ou énergétique. Dans ce contexte, la fabrication du CSR (voir reportage) a ses avantages. Il permettrait d'éviter la mise en décharge de certains déchets et aussi, selon les cimentiers, de décarboner légèrement leur activité. "Il vaut mieux utiliser un combustible à base de déchets locaux que faire venir un charbon d'Asie ou d'Afrique du Sud", explique Stéphane Rutkowski, chef du département combustibles de substitution pour le Groupe Vicat.

Néanmoins, selon la loi de transition énergétique, la priorité est au recyclage avant la valorisation énergétique. Or, le CSR issu des refus de tri de la collecte sélective est essentiellement composé de plastique. D'une très "haute qualité", son pouvoir calorifique inférieur (PCI) est très important. Mais ce plastique ne pourrait-il pas être recyclé ? Idem pour les CSR issus des déchets d'ameublement, du bois, des matelas… Selon Sylvain Gollin, directeur délégué de Suez en région Méditerranée : "C'est bien le cas, la priorité est donné au ré-emploi, à la valorisation matière, puis énergétique". (voir reportage)

Pour des associations de protection de l'environnement, comme Zero waste France, le CSR reste un déchet qu'on incinère et donc qui pollue l'atmosphère. La composition du CSR dépend de la source des déchets et pourrait contenir certains polluants, notamment issus de déchets d'équipements électroniques. L'ONG recommande de concentrer les efforts sur la filière recyclage.

Un combustible gratuit ?

Un certain nombre de cimentiers se procurent ce combustible gratuitement. Certes, il y a eu un temps d'expérimentation pour mettre au point le combustible et évaluer son PCI. Mais aujourd'hui encore, selon Stéphane Rutkowski du Groupe Vicat, le contexte n'est pas favorable en France. "L'offre de CSR est bien supérieure à la demande et il reste des progrès à faire sur la qualité. Quand les producteurs de CSR arriveront à sortir un produit d'une qualité constante par rapport au cahier des charges d'un cimentier, nous pourrons prendre des quantités beaucoup plus importantes et si la qualité est au rendez-vous, nous sommes prêt à payer pour cette qualité…". Pour pérenniser cette filière industrielle, il faudrait pouvoir vendre entre 20 et 30 euros la tonne de CSR.

Un autre débouché est possible : coupler les centrales CSR à des unités de production de chaleur pour bénéficier des subventions de l'Ademe.

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