Alors qu'aucun pays n'a réussi à atteindre l'objectif fixé par l'ONU, de stopper la perte de la diversité biologique en 2010, ces nouveaux instruments visent à aider ''à évaluer les actions entreprises et à prendre des mesures concrètes pour enrayer la perte de biodiversité, voire pour inverser la tendance dans la mesure du possible'', a souligné Janez Potočnik, le commissaire européen chargé de l'environnement dans un communiqué.
Pour ce faire, le premier instrument, baptisé Bise, est un nouveau portail web d'informations ''plus complet'' sur la biodiversité européenne. Le but étant de résorber ''les lacunes existantes dans les connaissances'' sur l'état de la faune et de la flore qui, selon la Commission et l'AEE, expliqueraient la non atteinte des objectifs 2010. Outre des informations sur la politique et la réglementation de l'UE dans le domaine de la conservation de la nature, le site contient des données sur l'état de l'environnement et des écosystèmes de l'UE, ''sur les menaces auxquelles ils sont exposés, sur la recherche en matière de biodiversité menée à l'échelle de l'UE ainsi que des renseignements sur l'état de la biodiversité par État membre en vue d'encourager une coopération accrue'', assure l'exécutif européen.
Le second instrument mis en place par la Commission et l'AEE est un ''niveau de référence en matière de biodiversité'' à destination des responsables politiques. Outre des informations sur les services écosystémiques (nourriture, régulation, eau potable, piégeage du carbone, services culturels…), il permet d'évaluer annuellement les progrès réalisés par les Etats-membres en matière de lutte contre la perte de biodiversité et de ''définir et de mesurer les évolutions'' post-2010. Il devrait être totalement opérationnel avant la fin de l'année.
Ces deux instruments ont été présentés hier à l'occasion de l'ouverture de la Semaine verte, manifestation annuelle consacrée aux politiques environnementales. Elle se tiendra jusqu'au 4 juin et est dédiée, en cette année 2010, à la biodiversité.