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Actu-Environnement

La construction bois en plein essor

La nouvelle règlementation RE 2020 qui va remplacer la RT 2012 doit permettre de réduire l'empreinte carbone des bâtiments sur l'ensemble du cycle de vie. Or le bois stocke le carbone, un avantage qui pourrait doper la filière. Reportage vidéo.

Reportage vidéo  |  Bâtiment  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°414
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°414
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À Vélizy-Villacoublay, dans le département des Yvelines, une nouvelle résidence, réalisée par les agences d'architecture Nicolas Laisné et Dream, vient de sortir de terre, à proximité du tramway, des écoles, des commerces et sur un parc de plus de 2 200 mètres carrés. À première vue, il s'agit de bâtiments à l'architecture moderne, proposant 92 logements, mais lorsqu'on s'y intéresse de plus près, on comprend que ces bâtiments sont conçus en bois, pourtant, quasi invisible. Voir le reportage vidéo.

Ce sont des bâtiments bas carbone qui « respectent déjà le plus haut niveau de ce que proposera la RE 2020 », explique Fabien Cossenet, directeur technique de Woodeum, promoteur immobilier spécialisé dans la construction bois. Toutefois, il reste certaines parties du bâtiment qui demeurent en béton comme les fondations, les sous-sols, le rez-de-chaussée, les cages d'escaliers et les cages d'ascenseur, « ensuite à partir du premier étage, les planchers, les murs porteurs intérieurs et murs porteurs des façades sont en bois massif », précise Julien Pemezec, président de Woodeum. La technologie du bois massif CLT, bois lamellé contre-croisé, a été privilégiée. Il s'agit d'épicéa car « il pousse assez vite, droit, il a peu de branchages donc, peu de nœuds, ce qui est plus esthétique. Et puis, il répond parfaitement aux caractéristiques techniques et mécaniques des besoins structurels du bâtiment. »

À l'inverse du béton, le bois est stockeur de carbone, il serait aussi un excellent isolant. D'autant que sur ces bâtiments bas carbone, l'enveloppe est particulièrement soignée, les murs de façade sont recouverts par une double isolation intérieure/extérieure, explication de Fabien Cossenet dans la vidéo.

Selon le président de Woodeum, ce type de construction présente d'autres avantages comme la régulation de hygrothermie ou la réduction des nuisances du chantier. En effet, la préfabrication en usine des éléments constructifs permettrait de « diviser par deux le temps de gros œuvre, soit quatre à six mois de chantier en moins. »

Quant à la provenance du bois, « il provient d'Autriche pour le CLT alors que les poutres et poteaux sont issues de forêts françaises, on s'approvisionne aussi en Allemagne. À chaque fois dans des forêts durablement gérées, labélisées PEFC ou FSC », souligne Julien Pemezec et de rajouter « nous avons pris l'engagement pour 10 mètres carré de réalisation, de planter un arbre, et ça, depuis plus de cinq ans en Nouvelle Aquitaine. »

Le prix serait légèrement plus élevé qu'un bâtiment en béton de 3 à 5 %. À l'image de la filière de la construction bois, Woodeum voit ses commandes monter en flèche, « nous avons triplé notre activité entre 2019 et 2020. Pour 2021-2022, c'est à ce jour déjà 1 800 logements qui vont être mis en travaux. »

Réactions10 réactions à cet article

C'est le grand n'importe quoi puisque ces constructions en bois vont conduire à détruire encore plus d'arbres et qu'il faudrait au contraire en planter des quantités phénoménales pour les laisser se développer, donc tout est fait pour que nous courrions davantage à la catastrophe. Encourager la filière bois est un véritable non sens. Imagine t-on quelles quantités de bois seront nécessaires pour construire des immeubles entièrement en bois? A t-on seulement fait des projections chiffrées réalistes ? Mais non ! c'est le délire du greenwashing érigé en logorrhée politicienne. La filière bois s'est déjà attaquée à tous les beaux et grands arbres des centres villes, là où justement ils sont plus que nécessaire, qui disparaissent à la vitesse de l'éclair. Au secours!!!

gaïa94 | 04 mai 2021 à 22h03 Signaler un contenu inapproprié

En tout cas, il y en a qui sont contents, jamais vu autant de tronçonneuses en action, Après 30 ans de stagnation, la rentabilité est revenue, dommage j'ai raté de peu l'achat d' 1,6 ha pour 7000 francs il y a 30 ans, pins maritimes châtaigners, Tout est par terre, des baliveaux de 40/50 cm, et ça va vite une machine géante qui scie et met directement en place dans le camion.
Ca repoussera, au début un taillis et puis dans 30 ans rebelote.
Ce qui me fait bien rigoler, c'est le gens qui viennent habiter près de forêts privées ou pas qui ont cru s'approprier le paysage et tentent d'obtenir l'arrêt des chantiers, le sylviculteur récolte son bien, on vit encore sous le régime de la propriété privée.
La dictature du retraité parisien n'est pas loin d'arriver: "tout ce que je vois de chez-moi est à moi", lol!

pemmore | 04 mai 2021 à 22h39 Signaler un contenu inapproprié

Pour répondre aux commentaires précédent :
Pour rappel, le bois est bien un matériau renouvelable et durable, contrairement au béton. Le bois consomme également peu d'énergie pour sa transformation industrielle et permet de stocker dans les constructions une grande quantité de gaz carbonique (1 tonne de C02 par m3 de bois), qui est le principal gaz à effet de serre.
L'idée reçue selon laquelle les constructions en bois contribuent à la déforestation est en réalité une erreur de raisonnement. Au contraire, plus la demande en bois de construction augmente, plus cela incite à augmenter la surface de forêts pour répondre à la demande ! Pour rappel, la surface de forêts en France est en constante augmentation depuis plus d'un siècle.
Oui, nous voyons régulièrement les tronçonneuses en action dans nos forêts, et cette image peut choquer. Mais il s'agit en fin de compte d'une étape nécessaire à la sylviculture. D'autres arbres repousseront à la place des arbres coupés, et viendront stocker à leur tour du carbone. Il faut analyser la forêt sur l'ensemble de son cycle de vie, et pas uniquement à un instant T.

Agathe38 | 06 mai 2021 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

En Europe c'est une évidence, de toute façon, même dans du basique, je parle d'une villa ou pavillon, une bonne partie est déjà en bois, alors un peu plus, bof!
Ce qui est dommage c'est de planter des pins maritimes sauf terrain sableux, alors que les érables poussent aussi vite et font un bois de charpente solide.
Le risque avec des bâtiments c'est de devoir importer des bois éxotiques et le massacre des forêts attenantes, 1 baliveau c'est 5 arbres détruits pour laisser le passage qui ne repousseront pas.

pemmore | 06 mai 2021 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

Merci Agathe pour ce commentaire qui devrait relever du simple bon sens ou presque à condition bien sur qu'il ne sagisse pas de déforestation ou d'accélération de cycle de production de forêts existantes (mais on nous parle de bois sourcés "gestion durable" ). C'est encore encore mieux bien sur sur les surfaces plantées s'accroissent du fait de cet usage (versus des cultures annuelles par exemple).....
Donc côté pile augmentation du stockage de CO2 (plus ou moins selon le contexte certes),

Côté face l'on économise la dépense énergétique et l'émission de carbone liée au béton et aux aciers en tout cas en l'état actuel des modes de production et du mix -énergétique, cela doit être absolument considérable!

Serais intéressé à voir le résultat (quelqu'un(s) a du faire l'approche chiffrée...).

BIP | 11 mai 2021 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

De toute façon, beaucoup d'arbres à un certain niveau de développement réduisenrt sensiblement leur capacité de stocker le co2, donc il est temps de récolter, le terrain que j'ai failli acheter était dans ce cas, ça commençait à se déraciner.
J'ai raté un bon plan il y a 4 ans une pinède inaccessible pour 500€ mais des droits de passage, mais j'avais pas encore mon 4x4 au gpl.
De toute façon on ne doit pas laisser les pinèdes trop grandir à cause des fumeurs en voiture et les pyromanes, récolter avant que ça ne crâme, lol!
La Sarthe souffre beaucoup de ces individus malfaisants.
Il faudrait saisir les véhicules de ceux qui fument dans les pinèdes.

pemmore | 11 mai 2021 à 11h27 Signaler un contenu inapproprié

en France mais aussi chez nos voisins, 1 hectare de foret produit environ 6m3 de bois par sa croissance naturelle (par assimilation chlorophyllienne)(cela dépend évidement de son état de santé)... en moyenne on exploite moins que ce que produit la forêt (nos forêts sont excédentaires), les arbres jeunes stockent d'avantage de CO2 que les arbres matures... les forêts françaises représentent un tiers de la surface du pays... toutes les forêts ne sont pas accessibles, je vous laisse le plaisir de calculer...

bernarth | 03 juin 2021 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

Il y a aussi les peupleraient nombreuses dans des lieux humides, pousse hyper rapide, excellent de bois de planches et malgré tout récolte de foin possible, et pas destruction du sol comme les résineux.

pemmore | 03 juin 2021 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié

Il y a tout de même une question qui se pose, j'aime la belle ouvrage dans le bois, chez-moi c'est charpentes à clés du massif, années 90 une tempête folle estimée à 230 km(h, j'ai perdu 4 tuiles, d'autres ont perdu leur toit, mais n'étaient pas encore arrivés les écolos du tout en bois : des griffes à la place des clés, des charpentes épaisses de 4 cm, 230 km'h ne reviendra pas, mais on ne sait jamais.
Donc ces cabanes en planches de 5 étages, ont'elles été testées virtuellement sur ordinateur à 300 km/h?
On voit comment ça se passe en floride.

pemmore | 22 juillet 2021 à 01h05 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour.
Des essais feu ont-ils été réalisés sur ces constructions ?
Si le principe semble intéressant il faut tout prendre en considération...
signé le pompier de service

veroù | 17 août 2022 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

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