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Décarbonation de l'industrie : ArcelorMittal valide son plan d'investissement pour Dunkerque

Gouvernance  |    |  F. Gouty
Décarbonation de l'industrie : ArcelorMittal valide son plan d'investissement pour Dunkerque

Ce 15 janvier, ArcelorMittal a confirmé son plan d'investissement pour décarboner son usine sidérurgique de Grande-Synthe (Nord), près de Dunkerque, à l'occasion d'un déplacement du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur place. D'un montant total de 1,8 milliard d'euros, ce plan comprend 850 millions d'argent public, une aide d'État tout juste validée par la Commission européenne.

Annoncé en février 2022, il vise l'installation d'une nouvelle unité de « réduction directe du fer » et le remplacement de deux des trois hauts fourneaux par des fours électriques d'ici à 2027. Chiffré à l'origine à 1,7 milliard d'euros, le groupe français y intégrait initialement un projet de décarbonation de son site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Face au « redimensionnement » économique des travaux à Dunkerque, un « schéma de financement spécifique à Fos » a été décidé et est en cours de finalisation, d'après une porte-parole du sidérurgiste.

Ce site doit toujours accueillir un four électrique en substitution d'un haut fourneau d'ici à 2030. Mais il se dotera, en outre, d'un nouveau « four-poche » associé au nouvel équipement. Ce dispositif doit permettre, d'une part, de compenser la perte de puissance et de température entraînée par le remplacement du fourneau d'origine et, d'autre part, d'augmenter la part d'acier recyclé à incorporer dans le mélange. Ce projet complémentaire, estimé à 73 millions d'euros, sera mis en service dans les prochains mois à venir.

Réactions7 réactions à cet article

850 millions d'aide de l’État sur un total de 1,8 milliards d'investissement : il y a donc encore de l'argent public en pagaille dès lors qu'il s'agit d'industrie lourde ! Et comment l'électricité de ces nouveaux hauts fourneaux sera-t-elle produite ? Principalement "grâce" aux centrales nucléaires, pardi ! On verra plus tard pour les questions géopolitiques de fourniture du yellow cake (certains pays producteurs sont politiquement fort peu recommandables mais le business de l'atome ne s'embarrasse pas de ces menues considérations) et de "traitement" des déchets (dont l'URT, toujours expédié en ... Russie, nonobstant les tensions guerrières avec le régime autocratique de Poutine, pour être traitée par les soutiers des filiales de Rosatom). Bref, une énergie bien sale, dangereuse et anti-démocratique à souhait, cela pour des centaines de milliers d'années, que nos nucléocrates repeignent sans vergogne en vert !
Les générations actuelles et futures sont du reste instamment sommées d'accepter cet héritage catastrophique sans avoir droit au chapitre (ce qui est le modus vivendi de cette industrie) !

Pégase | 16 janvier 2024 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

Juste une question : qu'est-ce vous proposez pour le devenir de l'industrie dite lourde, Pegase?

nimb | 17 janvier 2024 à 08h16 Signaler un contenu inapproprié

Nos gouvernants nous rabâchent à longueur de temps que l'argent public est rare et cher, des commentateurs de l'économie de médias main stream (notamment détenus par un milliardaire breton) et, il faut bien le dire, "Monsieur et Madame Toutlemonde au repas de famille du dimanche midi" assurent que nous payons bien trop d'impôts comme ça en France et qu'il faut réduire les dépenses publiques. Et voilà que pour un trust industriel international de l'acier (qui, soit dit en passant, n'a pas hésité à fermer les hauts fourneaux de Florange, Moselle, en 2009...), l’État octroie une généreuse dotation de près de 50 % de ses investissements, juste parce qu'il s'agit de passer d'une source d'énergie fossile lourdement carbonée à une autre énergie également fossile produisant des déchets fortement polluants pour des centaines de milliers d'années (excusez du peu...) ! Curieux monde où la transition écologique est très difficile à financer mais où l'économie du business as usual sait aisément trouver des subsides publics en abondance pour se financer.
Alors, juste une question à mon tour : cela ne vous choque pas, nimb ?

Pégase | 17 janvier 2024 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

Pegase, vous me parlez d’argent public, je vous parle de technique de substitution.
Pour la dépense publique, je n’ai pas d’avis tranché. Toutefois, je n’abonde pas dans l’expression de monsieur tout le monde qui estime payer trop d’impôts, qu’ils soient directs ou indirects. Surtout quand dans le même temps, ce monsieur tout le monde souhaite qu’on l’assiste à longueur d’année dans tout son mode de vie. Il faut aussi savoir ce que l’on veut.
Ca n’exclut pas le fait qu’en effet, les gouvernements ont des sorties prioritaires de fond qui peuvent prêter à interrogation/jugement, chacun n’ayant pas les mêmes préoccupations (ce qui vaut aussi selon qu’il s’appelle nimb ou pegase ou X). Ce fait n’est pas nouveau, je ne suis pas dirigeant, n’en ai pas la prétention et n’ai qu’une infime notion des enjeux de ce dossier.

Maintenant que je vous ai exposé mon avis sur VOTRE question, à VOTRE TOUR de m’indiquer comment techniquement parlant, vous comptez substituer les besoins énergétiques actuels de l’industrie lourde française. Merci de votre avis.

nimb | 18 janvier 2024 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

Votre façon de poser la question est sans équivoque et parle d'elle même, Nimb : vous me sommez de choisir entre la peste (le charbon) et le choléra (le nucléaire, qui sort d'autant plus légitimé qu'il "répond" à la demande de fourniture massive d'énergie - enfin, sous réserve que les centrales ne tombent en carafe comme il y a 1 an, que la France puisse continuer à se fournir en combustible neuf et qu'on mette comme depuis 80 ans sous le tapis la question des déchets...), donc un choix binaire qui n'en est bien évidemment pas un. Procédé manichéen s'il en est. C'est gentil à vous mais non, merci.
Sauf que ma première intervention ne portait pas sur des aspects de technique de substitution énergétique mais bien sur la légitimité de l'intervention publique dans le financement lourd d'un choix industriel qui devrait largement demeurer, du moins à mes yeux, de l'ordre de la sphère privée.

Pégase | 18 janvier 2024 à 14h43 Signaler un contenu inapproprié

Ah mais je comprends tout à fait, Pégase, que çà puisse faire tiquer que l'esprit d'entreprise qui parle à longueur d'année d'entrave à la compétitivité (salaires trop haut, charges sociales trop élevées, etc... ) puisse en même temps se nourrir de subventions publiques. Il est clair que moi aussi, je préfèrerai qu'une partie de ces 800 M€ aille ailleurs.

Mais je vous renouvelle ma question. Notre consommation actuelle d'énergie tourne, ici, actuellement à 60% avec du fossile. Est-ce que du renouvelable est apte à faire tourner 24h/24 des hauts fourneaux, des presses, des chaudières pour alimenter notre industrie lourde? C'est votre réponse à vous qui m'intéresse sur ce point précis, vous en avez forcément une... histoire de démontrer que sur ce zinc, on n'est pas juste bon à aboyer derrière la caravane, quelque soit le conducteur et le contenu du convoi. ;o)

nimb | 18 janvier 2024 à 20h51 Signaler un contenu inapproprié

Votre parabole du chien qui aboie quand passe la caravane est d'un goût exquis, vraiment, nimb... Perso, je n'aurai pas osé, sur "ce zinc" ou ailleurs.
Bien évidemment que pour des équipements aussi consommateurs que des hauts fourneaux, les renouvelables ne peuvent actuellement être qu'un appoint (hormis peut-être un barrage hydroélectrique géant mais est-ce bien souhaitable ?). Il n'y a pas de baguette magique mais un ensemble de solutions qui, mises bout à bout, peuvent permettre de baisser singulièrement la facture. Booster le taux de recyclage des matériaux de seconde vie en est une (d'ailleurs, on l'a commodément oublié aujourd'hui mais s'il n'y a avait pas eu les environnementalistes pour pousser les parlementaires, les citoyens, les collectivités et les entreprises à la roue, on n'en serait certainement pas là...). Des technologies de réduction directe sont également accessibles. Quant à l'hydrogène comme combustible, reste à prouver qu'il soit bien "vert".
Mais le monde de la sidérurgie a-t-il bien anticipé dans sa globalité cette nécessité de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis des combustibles fossiles ou, au contraire, n'a-t-il pas jusqu'à présent tablé sur l'interventionnisme des États pour amortir ses surcoûts énergétiques et cofinancer ses nouveaux investissements lourds, notamment en agitant le spectre des pertes de milliers d'emplois ?

Pégase | 19 janvier 2024 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

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