Dunkerque s'engage encore davantage dans la décarbonation. Le jeudi 2 novembre, EuraÉnergie, le groupement d'intérêt public chargé d'animer la mutation énergétique de la Communauté urbaine de Dunkerque (qui comprend 16 autres communes dont Grande-Synthe et Gravelines), a annoncé la participation de son cluster industriel à une initiative internationale baptisée « Transitioning industrial clusters towards net zero » (ou « accompagner les clusters industriels vers la neutralité carbone »). Le territoire ambitionne ainsi de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (qui, cumulées, se chiffrent à 16 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an) de 55 % d'ici à 2030, en produisant de l'hydrogène décarboné ou encore en développant du captage et stockage de carbone (CCS).
Ce projet territorial, intitulé « DKarbonation », implique le port de Dunkerque, la Chambre de commerce et d'industrie et la région Hauts-de-France ainsi que plusieurs entreprises dont Air Liquide, ArcelorMittal, Engie ou encore H2V. « L'enjeu est de faire de Dunkerque, à travers l'engagement de ses institutions et de ses industriels, une vitrine internationale de la décarbonation à l'échelle d'un territoire : passer de premier émetteur de CO2 à premier émetteur de solutions », déclare EuraÉnergie dans un communiqué.
L'initiative en question, dont « DKarbonation » est le premier à représenter la France, a été lancée en novembre 2021, lors de la COP 26 à Glasgow, par le Fonds économique mondial, le groupe de conseil Accenture et l'Institut de recherche sur l'énergie électrique (EPRI), un think-tank américain. Elle regroupe, à ce jour, vingt clusters industriels d'Espagne, du Royaume-Uni, des États-Unis, du Japon ou encore de Chine. Son objectif est de pousser leurs actionnaires publics et privés à s'engager à décarboner les activités des entreprises concernées. Aucune feuille de route commune n'est cependant imposée.