C'est à Gaillac (Tarn), à moins d'une heure du nord de Toulouse, que se situe le groupe Surplus Recyclage, spécialisé dans le démantèlement de véhicules grâce à trois unités distinctes. La première traite des voitures, la seconde, des motos et scooters et, la dernière, des véhicules plus gros : engins agricoles, bus, camping-cars… Trois unités regroupées sur un même site qui permettent, en somme, de traiter tous types de véhicules roulants.
Les véhicules entrants sont démantelés dans l'objectif de valoriser un maximum de pièces détachées conservant une valeur marchande. Aussi, le démantèlement s'effectue de sorte que tous les polluants soient correctement collectés et envoyés vers les filières adaptées. Voir le reportage.
Une réglementation basée sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour le traitement de leurs produits arrivés en fin de vie encadre le démantèlement des voitures, camionnettes et cyclomoteurs à trois roues. Les véhicules hors d'usage (VHU) doivent être traités dans des centres agréés. Un agrément que délivre la préfecture de département et auquel est annexé un cahier des charges qui détermine les obligations, notamment en termes d'opérations de dépollution et d'objectifs de recyclage. En effet, depuis une dizaine d'années, les centres VHU ont l'obligation de réaliser une dépollution complète du véhicule (batterie, huiles, liquide de refroidissement, etc.), puis de valoriser un maximum de pièces réutilisables sur le marché de l'occasion avant d'envoyer la carcasse (acier et plastique) vers la valorisation matière.
L'inclusion des motos prend du retard
Mais ce qui est vrai pour les VHU de type voitures et camionnettes ne l'est ni pour les motos et scooters ni pour les véhicules industriels, comme les engins agricoles. Toutefois, les règles vont prochainement évoluer. La création d'une REP VHU couvrant une large gamme de véhicules est proposée en application de l'article 62 de la loi Antigaspillage et économie circulaire (Agec). Cette mesure était censée entrer en vigueur le 1er janvier 2022, mais les textes réglementaires se font encore attendre.
Ouverte en 2006, l'unité toulousaine est déjà bien au point, avec 10 000 motos et scooters traités par an. Sur un véhicule, une centaine de pièces peuvent être récupérées en vue d'un retour sur le marché de l'occasion. Des pièces proposées entre 30 et 70 % moins cher que du neuf, avec une garantie de deux ans. Une offre qui place l'entreprise numéro un en France et en Europe sur le marché de la pièce d'occasion reconditionnée et en avance sur l'évolution de la réglementation.