Si le bio s'ancre durablement dans les modes de consommation avec une croissance de + 10 % à 30 %, les produits restent encore majoritairement importés. Le bio de proximité est donc un marché à saisir pour les agriculteurs gardois, a déclaré Damien Alary qui s'est rendu le 16 septembre à Massillargues-Atuech dans une exploitation agricole en cours de reconversion AU bio.
Les financements du Département concernent les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires de façon directes ou indirectes. Le Conseil général s'engage également à hauteur de 55.000 euros pour le développement de la restauration collective bio, soit 1€ par convive et par repas bio dans la limite de 10 repas bio par an.
Il a par ailleurs confié au CIVAM Bio la sensibilisation de l'ensemble des acteurs ainsi que l'animation territoriale avec les acteurs locaux pour permettre l'émergence et la construction de projets de territoire.
Avec 370 producteurs bio et plus de 9.500 ha de surfaces bio, le département du Gard veut devenir le premier département Bio. 100 nouveaux producteurs devraient se convertir à l'agriculture bio d'ici fin 2009.
Rappelons qu'afin d'encourager une agriculture bio locale et répondre à la demande croissante des consommateurs, la loi Grenelle 1 fixe un objectif de 6% de surface agricole utile (SAU) bio en 2012 contre 2% actuellement, et prévoit d'intégrer 15 % de produits biologiques dans la restauration collective en 2010 et 20 % en 2012. Une augmentation du nombre de producteurs locaux reste néanmoins nécessaire pour faire face à la demande et atteindre les objectifs du Grenelle.