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Actu-Environnement

Directive Énergies renouvelables : la France a du mal à convaincre sur l'hydrogène nucléaire

Energie  |    |  F. Roussel

« Ces négociations ne prennent pas une tournure satisfaisante », s'inquiète la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à propos de la future directive sur les énergies renouvelables (baptisée RED 3). En voulant sortir un accord favorable sur cette directive avant la fin de sa présidence en juin dernier, la France a réussi à mettre d'accord tous les États membres sur les objectifs principaux du texte. Mais à l'heure du trilogue avec la Commission et le Parlement, des divisions apparaissent sur des points plus précis.

Ainsi, malgré l'envoi, par neuf États membres, dont la France, d'une lettre prônant l'hydrogène bas carbone (1) , et au lendemain d'une réunion des représentants (Coreper), la France n'a semble-t-il pas réussi à rallier à sa cause suffisamment de pays. En jeu ? Les objectifs de production d'hydrogène à partir d'électricité renouvelable (hydrogène vert) à fixer en Europe, et surtout la prise en compte ou non de l'hydrogène produit à partir du nucléaire (hydrogène décarboné) dans ces calculs. « Il y a un vrai risque aujourd'hui à ce que les discussions à Bruxelles aboutissent à imposer des objectifs très élevés d'hydrogène renouvelable pour l'industrie, 42 % en 2030, 60 % en 2035, sans prendre en compte la part d'hydrogène qui peut être produite à partir d'électricité d'origine nucléaire. (…) Ça signifie que la France ne pourrait pas utiliser son électricité décarbonée, issue du nucléaire, pour produire de l'hydrogène. Ça n'a évidemment pas de sens », estime la ministre.

La France attend beaucoup de ses voisins espagnols et allemands pour la soutenir dans cette démarche, mais semble douter de leur fidélité sur ce sujet alors que chacun vient de signer un accord d'engagement incluant un soutien à l'hydrogène bas carbone. « Il ne serait pas compréhensible que l'Espagne et l'Allemagne portent des positions différentes à Bruxelles et ne tiennent pas leurs engagements, il faut clairement clarifier les choses sur ce sujet », prévient la ministre.

Les discussions se poursuivent et une option pourrait sortir du lot, proposée par l'eurodéputé français Pascal Canfin (Renew) : mettre en place une forme de pondération sur les objectifs d'hydrogène vert en fonction de l'intensité carbone des pays. « C'est une proposition qui permet d'une part de concilier un objectif élevé d'énergies renouvelables et, en même temps, de bien prendre en compte la réalité des pays qui ont un mix électrique déjà décarboné », reconnaît l'entourage de la ministre.

Le Coreper de mercredi 1er février n'ayant pas été conclusif, une nouvelle réunion se profile, avec l'objectif de finaliser les négociations d'ici à fin février ou début mars.

1. Télécharger la lettre des 9 Etats membres
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41103-lettre-hydrogene-nucleaire-france.pdf

Réactions1 réaction à cet article

L'hydrogène... miroir aux alouettes, il y a un tel engouement dessus que c'en est furieusement douteux : les intérêts sont, comme pour l'éolien, purement spéculatifs. Et le MWh sera de toute façon très cher, non soutenable par nos économies. Et encore plus cher évidemment s'il est produit avec de l'électricité intermittente : les installation industrielles gigantesques que seront les électrolyseurs nécessaires ne supportent pas une alimentation erratique ! Il faut du courant fiable, stable, pas cher. A ce jour, il n'y a que l'hydraulique, voire le nucléaire, qui cochent les cases.

dmg | 06 février 2023 à 09h31 Signaler un contenu inapproprié

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