Aimantés à la canalisation, les capteurs acoustiques enregistrent les vibrations émises par les canalisations d'eau potable en pleine nuit, lorsque la ville est silencieuse. Les données sont alors envoyées au centre de contrôle d'Eau de paris et un agent se rend sur place si une aberration est constatée. « Avant pour localiser une fuite, on pouvait mettre entre trente et trente-cinq jours, indique Nicolas Delivert, ingénieur chez Eau de Paris. Aujourd'hui, avec ce système, on va mettre entre deux et quatre jours. C'est un gain énorme sur le temps d'intervention de nos équipes et sur les pertes d'eau dues aux fuites. »
Pour affiner la surveillance des 470 000 m3 d'eau qui transitent quotidiennement dans le réseau, la capitale est divisée en 67 secteurs. « Le réseau de 2 000 km est découpé en zones de 50 km grâce à l'installation de débitmètres, en fermant des vannes, etc. Grâce à ça, on quantifie les volumes qui passent dans chaque secteur », explique l'ingénieur.
Quelque 14 millions d'euros ont été alloués à l'amélioration de la traçabilité et de la maîtrise des flux pour ce réseau. Le programme de modernisation courra jusqu'en 2026. La régie espère ainsi économiser 4 millions de mètre cubes par rapport à 2018 et maintenir son niveau de rendement au-dessus de 90 %.