Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Ecolo crèche, un label qui vise la santé et l'environnement

Les produits d'entretien, le mobilier, les peintures, les revêtements, l'alimentation, l'énergie, la consommation d'eau, sont autant de critères pris en compte pour obtenir le label Écolo crèche. Reportage dans une crèche des Bouches-du-Rhône.

Reportage vidéo  |  Risques  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°395
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°395
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

Claire Grolleau, fondatrice du label "Écolo crèche", est écotoxicologue de formation. Lorsqu'elle a commencé à s'intéresser aux crèches, elle a vite constaté que le personnel utilisait des produits d'entretien démesurés par rapport au risque microbien. À cela s'ajoutait une pollution qui émane du bâtiment, des peintures, du mobilier, un cocktail néfaste pour la santé des enfants et des professionnels : "Il y a un risque pour les voies respiratoires, un accroissement d'allergies, de rhinites, sans oublier les maladies dégénératives, les développements de cancers… ", explique Claire Grolleau.

De ce constat, le label est né en 2008 et s'est développé en intégrant de nombreux critères sanitaires et environnementaux, qui tiennent compte, notamment, du bâtiment, de l'eau, de l'énergie, des déchets, de l'alimentation, des activités réalisées par les enfants et aussi de critères sociaux sur la gouvernance, la communication ou encore la formation du personnel.

Le référentiel du label a été élaboré par l'association Label Vie en collaboration avec un comité national externe composé d'institutions du monde de la petite enfance et du développement durable : la Fondation Nicolas Hulot, l'Ademe, le ministère en charge de l'Écologie, la Fédération des éducateurs des jeunes enfants, la Fédération des crèches parentales et d'entreprises, la Caisse nationale d'allocation familiale et la Direction générale de la cohésion sociale. "Ces membres se réunissent tous les deux mois pour revoir les grilles et aussi décerner le label sur dossier anonyme en fonction des actions qui ont été menées depuis l'entrée dans la démarche", précise Claire Grolleau.

Si la plupart des évaluations se font sur dossier, à distance, un contrôle sous forme d'audit peut avoir lieu.

Pour autant l'idée n'est pas vraiment de surveiller la bonne foi des crèches qui postulent au label mais plutôt de les accompagner dans leur démarche d'amélioration continue. Le personnel doit changer ses pratiques, il leur faut de nouvelles méthodes. L'association est en contact permanent avec les responsables d'établissements pour répondre à des questionnements, pour leur proposer des solutions ou les mettre en contact avec d'autres structures.

Une transition qui a un coût. Le label coûte environ 1 000 euros pour trois ans. Les démarches entreprises par les établissements de petite enfance engendrent aussi des surcoûts, comme le passage progressif en produits biologiques pour les repas. Toutefois, dans le même temps, des économies peuvent être réalisées, dans les secteurs de l'énergie et de l'eau, ou encore grâce à la réduction des dosages des produits d'entretien ; "Il y a un équilibre à trouver, mais la transition est possible, tout en maîtrisant son budget de départ", explique Stéphanie Ostalier, directrice de la crèche les Pitchounets à Alleins.

Près de 180 crèches sont labélisées, 430 seraient engagées dans la démarche pour l'obtention du label, et l'association entend toucher plusieurs milliers d'établissements d'ici quelques années.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Baptiste Clarke

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires