L'Assemblée nationale a enregistré, le 16 décembre, une proposition de loi visant à appliquer l'écotaxe sur les poids lourds dès le 1er juillet 2014 et à supprimer les abattements préférentiels dont profitent certaines régions.
L'auteur du texte, Marie-Jo Zimmermann, députée UMP de Moselle, rappelle que l'idée d'une écotaxe est née du Grenelle et a été inscrite dès 2009 dans la loi de Finances et la loi Grenelle 1, qui "a été votée à la quasi-unanimité des parlementaires de droite, comme de gauche".
Face au report de ce dispositif, à la suite de manifestations en Bretagne puis dans plusieurs régions françaises, la députée dénonce, "à droite comme à gauche, la démagogie des responsables politiques, qui après avoir voté cette écotaxe, prétendent maintenant qu'il faut la supprimer".
Revenant sur le cas précis de la Bretagne, où l'opposition à l'écotaxe a été la plus forte, Marie-Jo Zimmermann rappelle que cette région est l'une des quatre en France où le taux de chômage est le plus faible et que les autoroutes y sont toutes gratuites. "Il n'y avait donc aucune raison de consentir un régime de faveur accordant une réduction de 50% sur l'écotaxe en Bretagne. A fortiori, il n'y aurait aucune raison d'y supprimer purement et simplement l'écotaxe… à moins que les Bretons ne financent dorénavant eux-mêmes leurs autoroutes et voies rapides, qui sont payées jusqu'à présent avec les impôts de tous les Français".
Enfin, la députée souligne que ce dispositif avait pour but de réduire le flux des poids lourds en rendant le fret ferroviaire compétitif, et de faire payer aux poids lourds, notamment étrangers, l'entretien des routes qu'ils empruntent.