La Commission européenne s'apprête à acter l'une des mesures de son plan d'action pour soutenir la filière éolienne. Présenté en octobre 2023, ce plan prévoyait notamment de réformer la procédure de mise en concurrence des appels d'offres, afin de mieux valoriser les vertus « européennes » des propositions. Pour ce faire, Bruxelles a lancé le 2 février un appel à contributions jusqu'au 1er mars 2024. Celui-ci doit aider la Direction générale de l'énergie de la Commission à formuler des recommandations adéquates (non contraignantes donc) au sein d'un document d'orientation, lequel sera publié durant le deuxième trimestre.
Parmi les changements avisés par la Commission, la priorité est mise sur la création de « critères d'attribution autres que le prix », qui reste aujourd'hui le principal facteur de sélection des porteurs de projets, afin de « récompenser les produits à plus forte valeur ajoutée et [qui] favorisent l'expansion industrielle de la filière éolienne », notamment en Europe. En outre, selon la Commission, « s'ils sont bien conçus, des critères tels que l'allongement de la durée de vie des installations, la teneur en carbone et les mesures d'économie circulaire peuvent contribuer à réduire l'empreinte environnementale des parcs éoliens ». La Commission planche également sur des « mesures visant à encourager l'achèvement complet et rapide des projets, telles que des pénalités de non-exécution […] et une indexation des prix afin d'aider le secteur à mieux faire face à l'évolution des coûts, en particulier au cours de la construction ». Si elles devraient surtout se concentrer sur les appels d'offres pour l'éolien terrestre ou en mer, ces recommandations pourraient par ailleurs affecter les autres dispositifs de soutien aux énergies renouvelables.