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Actu-Environnement

Eolien offshore : l'Etat promet 1 GW d'appels d'offres par an

François de Rugy a annoncé vouloir relever de 750 MW à 1.000 MW le volume moyen annuel de lancement des appels d'offres pour l'éolien en mer. La PPE devra traduire cette accélération dans le calendrier des appels d'offres.

Energie  |    |  P. Collet
Actu-Environnement le Mensuel N°393
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°393
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Ce vendredi 14 juin 2019, François de Rugy a annoncé une révision à la hausse des objectifs pour l'éolien en mer de la future Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). La PPE devrait fixer à un gigawatt (GW) par an, en moyenne, l'objectif de lancement et d'attribution de projets d'éolien offshore d'ici 2024. En janvier, le gouvernement envisageait une moyenne de 750 mégawatts (MW) par an, via six appels d'offres : trois pour l'éolien posé et trois autres pour l'éolien flottant.

Pour autant, le ministre n'a pas annoncé vouloir augmenter les enveloppes qui seront proposées pour chacun des appels d'offres. Pauline Le Bertre, déléguée générale France Energie Eolienne (FEE), estime donc que ce relèvement de l'objectif annuel se concrétisera dans la PPE par une accélération du calendrier des appels d'offres, comme le demandent les professionnels du secteur. Cette stratégie, si elle se confirme dans la PPE, ouvre la voie au lancement de parcs supplémentaires à partir de 2024.

Les sites pour l'éolien offshore posé sont précisés

S'agissant de l'éolien en mer posé, le ministère de la Transition écologique explique que plusieurs projets déjà lancés permettront de commencer à répondre à la révision à la hausse des objectifs. Le tableau de marche proposé en janvier dans le projet de PPE débute avec l'attribution de l'appel d'offre de Dunkerque (Nord). C'est chose faite ce vendredi, avec l'annonce de la sélection d'EDF Renouvelables. Le projet de PPE évoquait une puissance d'environ 500 MW, conditionné à un prix inférieur à 70 euros par mégawattheure (MWh). Finalement le projet d'EDF atteindra près de 600 MW pour un tarif "notablement inférieur" à 50 euros par MWh.

En janvier, le ministère envisageait de lancer ensuite un appel d'offres en 2020 en Manche est et Mer du Nord (1 GW à 65 euros par MWh). Sa localisation est dorénavant plus précise : il s'agira d'un parc "au large de la Normandie". Celui-ci "fera bientôt l'objet d'un débat public qui permettra de déterminer une ou plusieurs zones propices à son développement". Enfin, François de Rugy annonce que le gouvernement va aussi lancer "un nouveau projet au large d'Oléron d'une taille à déterminer entre 500 et 1.000 MW". La date de lancement n'est pas donnée, mais compte tenu du rythme à tenir pour atteindre 1 GW par an, France Energie Eolienne (FEE) considère que l'appel d'offres devrait être ouvert en 2022 ou 2023. En Janvier, le gouvernement envisageait de lancer un appel d'offres en 2023 ou 2024 (pour une puissance de 1 à 1,5 GW à moins de 60 euros par MWh).

Le troisième appel d'offres pour l'éolien flottant avancé à 2023 ?

Le ministère a aussi précisé ses intentions pour le déploiement de parcs éoliens flottants commerciaux. Il indique que l'appel d'offres pour "[un parc] de 250 MW, soit une vingtaine d'éoliennes, sera bientôt lancé et attribué au sud de la Bretagne en 2021". Le public et le conseil régional de Bretagne seront associés, précise le ministère. Le projet de PPE précisait déjà qu'un des objectifs du développement de l'éolien en mer était "[la stabilisation du] réseau électrique, en particulier dans la péninsule bretonne".

Le déploiement de l'éolien flottant devrait ensuite se poursuivre avec des appels d'offres pour deux parcs de 250 MW en Méditerranée. L'un sera situé en région Occitanie, l'autre en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). En janvier, le projet de PPE prévoyait de lancer les deux derniers d'appels d'offres en 2022 (250 MW à 110 euros par MWh) et en 2024 (pour une puissance de 250 à 500 MW, selon les prix). Dans ce domaine aussi, l'annonce de François de Rugy est analysée par FEE comme une accélération du calendrier. Le troisième appel d'offres devrait être lancé en 2023 pour tenir le rythme moyen de 1 GW par an.

Réactions1 réaction à cet article

Et on fonce dans le mur à vitesse accélérée... L'éolien offshore, c'est du courant cher (les chiffres annoncés à grand fracas à 40-50 €/MWh ne prennent en compte que l'achat et l'installation des machines, pas l'entretien -très coûteux en mer- ni le raccordement au réseau -payé par RTE- ni évidemment le démantèlement et le recyclage), inutile (il vient en substitution du nucléaire), imprévisible : bref, une aberration, juste portée par des lobbys pour enrichir des fonds de pension.

dmg | 18 juin 2019 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié

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