Une étude conjointe du CNRS et de l'Université de Paris-Saclay s'est penchée de manière approfondie sur l'introduction d'espèces envahissantes et sa conséquence sur le reste du vivant.
Jusqu'à présent, les scientifiques n'avaient fait que dénombrer les espèces menacées d'extinction par ces espèces très compétitives sur le plan évolutif. Avec leurs travaux publiés le 2 août dans la revue Global Change Biology, les chercheuses ont pu aller plus loin en s'intéressant à la diversité phylogénétique des espèces, un indice qui permet d'incorporer l'histoire évolutive d'une communauté dans les mesures de diversité biologique. Résultat ? Onze pour cent de cette diversité phylogénétique est détenue par des espèces menacées d'extinction par des espèces envahissantes. Il s'agit principalement des oiseaux et des mammifères endémiques.
L'étude montre également que les espèces envahissantes ont un impact sur la diversité des stratégies écologiques, la façon dont les êtres vivants se nourrissent, se reproduisent, se défendent et assurent toutes les fonctions du vivant. L'étude précise ainsi le long faisceau de preuves qui met en évidence le rôle des espèces envahissantes dans la perte de biodiversité.