L'étiquette «A-G» apposée sur les appareils électroménagers permet aux consommateurs d'être informés de la consommation énergétique et donc des coûts de fonctionnement du produit. Afin de prendre en compte les évolutions techniques observées, la Commission a proposé de durcir les critères d'attribution des classes. Mais au lieu de renforcer les critères des classes existantes, elle a choisi de créer de nouvelle classe : A1 ou A-20%, A2 ou A-40%...
Les députés n'ont pas approuvé cette nouvelle méthode et veulent maintenir les mêmes classes qu'actuellement mais réviser régulièrement leur attribution. Ainsi selon les amendements apportés à la directive, la classification énergétique des produits devrait être valide uniquement pendant 3 à 5 ans et les seuils de classification devraient être régulièrement mis à jour en fonction de la vitesse des progrès technologiques du produit. Concrètement un produit vendu aujourd'hui en classe A pourrait, 3 à 5 ans plus tard, se voir attribuer la classe B puis la classe C s'il est toujours sur le marché.
Les députés souhaitent également étendre à tous les produits consommateurs d'énergie ou permettant d'économiser l'énergie : chambres froides, étalages frigorifiques, distributeurs automatiques, matériaux de construction…
De plus, cet étiquetage serait affiché sur toutes les publicités, les manuels techniques et les brochures des fabricants - imprimées ou disponibles sur Internet - fournis aux utilisateurs.
Ce refus de la part du Parlement doit satisfaire les associations européennes de consommateurs qui s'opposaient elles aussi à ce nouvel étiquetage : nous ne pouvons pas accepter un tel changement de l'étiquetage énergétique, d'autant plus qu'il n'a pas été soumis à une étude de perception auprès des consommateurs. L'étiquetage actuel a beaucoup de succès auprès des consommateurs et a permis une plus grande disponibilité sur le marché de produits moins énergivores, a déclaré Monique Goyens, Directeur Général du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC).
Les Etats membres, le Parlement et la Commission doivent désormais se mettre d'accord.
Article publié le 07 mai 2009