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Recyterre : un label pour recycler les terres excavées

Les professionnels du recyclage lancent un label dédié au recyclage des terres excavées. L'objectif est de répondre à l'enjeu des déblais issus des chantiers du Grand Paris.

Déchets  |    |  P. Collet

Ce mardi 2 juillet, la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) et le Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage (Seddre) ont annoncé le lancement d'un label pour les plateformes de recyclage des déblais. Dénommé Recyterre, il "répond aux objectifs de valorisation et de traçabilité des terres fixés par la Société du Grand Paris (SGP)". L'Ile-de-France compte une trentaine de plateformes susceptibles de faire labéliser leur activité de valorisation des terres excavées. Si la démarche est initiée en Ile-de-France, pour répondre aux enjeux du Grand Paris, les deux fédérations professionnelles envisagent à terme de l'étendre à d'autres agglomérations confrontées à des problèmes similaires.

Le label a été conçu par les deux fédérations professionnelles, en partenariat avec la SGP et avec le soutien de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) Ile-de-France. La Région Ile-de-France, l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM) Ile-de-France, la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (Driee) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ont aussi été associés.

45 millions de tonnes de déblais

L'enjeu est de taille : les chantiers du Grand Paris devraient générer 45 millions de tonnes (Mt) de terres excavées. Six millions de tonnes sont déjà sorties des chantiers d'aménagement des nouvelles gares. Aujourd'hui, ces terres sont essentiellement utilisées en remblais de carrières ou enfouies en installations de stockage de déchets. Outre la gestion de grands volumes, l'Ile-de-France fait face à un autre problème : certaines terres ne peuvent être considérées comme des déchets inertes, compte tenu de la présence de sulfates dans le sous-sol francilien. Ce sont ces terres non inertes qui sont au cœur de la démarche Recyterre. D'autant que la Région Ile-de-France a l'ambition de recycler deux millions de tonnes de terres d'ici 2020 et 5 millions de tonnes à l'horizon 2026. Les sites de traitement labélisés doivent donc apporter des solutions pour atteindre ces objectifs, diversifier les exutoires et réduire les coûts des maîtres d'ouvrage.

Pour cela, le label identifiera les plateformes les mieux à même de répondre aux enjeux environnementaux de gestion des déblais de chantier et de fournir un matériau issu du recyclage. Les sites labélisés traiteront des déchets non dangereux, c'est-à-dire des terres inertes, mais aussi sulfatées, qui devront subir une opération de traitement pour sortir du statut de déchet. Cette valorisation consiste au minimum en une opération mécanique, comme la séparation de blocs, le criblage ou le lavage des terres. Certaines feront aussi l'objet d'un chaulage, un traitement à la chaux des terres sulfatées déjà pratiqué industriellement sur un certain nombre de chantiers franciliens. Avec Recyterre, "il s'agit de monter d'un cran dans la valorisation des terres", résume Erwan Le Meur, président de Federec BTP.

Le label retient quatre axes principaux. Le premier est le respect du cadre règlementaire applicable aux activités pratiquées sur le site. Le deuxième point est la rigueur de gestion des flux de matériaux entrants et sortants. La qualité du produit en fin de processus est un autre axe important. Enfin, le label met aussi l'accent sur le respect des procédures en matière de sécurité et d'environnement. A cette base s'ajoutent des critères permettant de labéliser les sites selon trois niveaux de performance : engagé, confirmé ou exemplaire. S'agissant de la labélisation, la procédure sera simplifiée, notamment grâce à la vérification règlementaire déjà réalisée dans le cadre d'autres procédures de certification et de contrôle des sites.

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