Après les équipements électroménagers, c'est au tour des vêtements et chaussures de bénéficier d'un fonds réparation. « Le bonus réparation textile va permettre à tous les Français qui souhaitent faire réparer un produit d'être accompagné financièrement », a expliqué Bérangère Couillard, à l'occasion d'un déplacement le 11 juillet. La secrétaire d'État à la Transition écologique (aujourd'hui devenue ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes) espère que le dispositif encouragera les consommateurs qui ont acheté des produits de qualité à les faire réparer, plutôt que de les jeter.
Ce fonds de réparation, inscrit au cahier des charges de la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) des textiles d'habillement, du linge de maison et des chaussures (TLC) sera financé par Refashion. L'éco-organisme devra y consacrer 154 millions d'euros entre 2023 et 2028, dont 7,3 millions dès cette année.
6 à 25 euros de réduction sur les factures
Concrètement, le fonds financera les réparations, grâce à des réductions de 6 à 25 euros appliquées directement sur les factures. « Ce n'est pas négligeable quand on sait le prix de la réparation », explique Bérangère Couillard.
Refashion explique que quatre retouches textiles seront concernées : les trous, accrocs et déchirures (avec un bonus de 7 euros) ; les doublures (10 euros pour les simples, 25 pour les complexes) ; les fermetures à glissière (8 euros pour les petites et 15 euros pour les grandes) ; et les coutures défaites (6 euros pour les non doublées et 8 euros pour les doublées). En cordonnerie, cinq réparations de chaussures pourront en bénéficier : les patins (8 euros) ; les embouts de talons (7 euros) ; les coutures et collages (8 euros) ; les ressemelages (18 euros en gomme et 25 euros en cuir) ; et les fermetures à glissière (10 euros pour celles de moins de 20 cm et 14 euros pour celle de plus de 20 cm).
Pour bénéficier du dispositif, les ateliers de réparation devront être labélisés. « La phase de recrutement des réparateurs labellisés bat son plein », explique Refashion, précisant que la plateforme est ouverte sur son site. Le dispositif pourra profiter aux ateliers de couture et aux cordonniers indépendants, comme aux retoucheries internes des enseignes d'habillement. La secrétaire d'État a notamment insisté sur la nécessaire massification du dispositif « pour que tous les Français n'aient pas à faire 50 ou 100 km pour faire réparer leurs produits. Sinon ça n'a aucun intérêt ».