"La priorité a été donnée au traitement de l'eau plutôt qu'à sa protection", a regretté Michel Debiais l'administrateur national de L'UFC-Que Choisir en charge des sujets environnement à l'occasion d'un point presse de l'association sur la préservation de la ressource aquatique, mardi 17 octobre. Celle-ci lance une campagne de sensibilisation et de mobilisation pour une gestion différente de la ressource en eau. "Nous allons travailler sur ces sujets durant les Etats généraux de l'alimentation", a assuré Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir. L'association dénonce notamment l'absence de respect du principe préleveur-pollueur-payeur. "L'agriculture paie 7% de la redevance pollution contre 89% pour les consommateurs", a souligné Michel Debiais. L'industrie contribuerait à hauteur de 5% en 2015, selon l'association. L'UFC-Que Choisir dénonce également la répartition des redevances pour les prélèvements en eau : 70% pour les consommateurs, 4% pour l'agriculture, 18% pour l'industrie et 8% pour l'énergie en 2015.
L'UFC-Que Choisir pointe enfin les menaces qui pèsent sur le principe de l'eau paie l'eau (ponction sur le budget des agences) et déplore la faible représentation des consommateurs dans les instances locales de gestion de l'eau.
L'association souhaiterait à travers cette campagne une rénovation de la gouvernance dans les agences de l'eau et à défaut une reprise en main de cette politique par l'Etat, l'application du principe préleveur-pollueur-payeur, la mise en place de mesure de protection, une aide à la conversion vers des pratiques agricoles sobres en eau et pesticides ainsi que l'arrêt des ponctions de l'Etat sur le budget des agences de l'eau.