« Les eaux de ruissellement restent "le parent pauvre" de la prévention des inondations, pointe Marie-France Beaufils, présidente du Centre européen de prévention des risques d'inondation (Cepri), dans un guide consacré au sujet. Le risque d'inondation par ruissellement a souffert d'un manque d'investissements dans la connaissance et d'une mauvaise visibilité́ dans les textes, qui le situe à la croisée de différentes compétences des collectivités territoriales (assainissement, gestion des eaux pluviales urbaines, gestion des inondations).
Ce nouveau guide a pour objectif d'aider les collectivités locales à faire face à ce phénomène. Le document décrypte cet aléa et ses conséquences, il donne les points de repères pour distinguer les missions et compétences qui y sont liées. Concernant les moyens d'action, il revient sur les stratégies techniques de gestion, l'aménagement du territoire par rapport au risque, les dispositifs de gestion des eaux pluviales, mais également les pistes de financement.
Selon la Caisse centrale de réassurance, en moyenne, 175 000 habitants seraient touchés, chaque année, par des inondations par ruissellement et 1,2 million de bâtiments résidentiels de plain-pied seraient exposés à ce risque. Et, avec la multiplication du nombre d'épisodes de précipitations extrêmes liés au réchauffement climatique, le phénomène pourrait s'accentuer dans les prochaines années.