« Nous allons intensifier, dans les semaines qui viennent, la présence terrain des inspecteurs des installations classées en mettant l'accent sur les sites qui redémarrent », a indiqué Philippe Merle, ce mercredi 29 avril. Le chef du service des risques technologiques du ministère de la Transition écologique s'exprimait devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.
On sait en effet que le redémarrage des installations industrielles est une phase sensible en matière de sécurité. Or, nombre d'installations classées (ICPE), y compris des sites Seveso, ont été arrêtées durant la phase de confinement du fait de la baisse de l'activité économique générale. C'est le cas, par exemple, des stockages de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Mais la situation est très hétérogène ; d'autres activités, comme la fabrication de gel hydro-alcoolique, étant au contraire en plein boom.
Alors que les inspecteurs des installations classées n'ont effectué que 10 % d'inspections sur site par rapport à la normale, « l'objectif est de remonter le rythme d'inspection dès la fin du confinement en mettant l'accent sur les phases de redémarrage », a expliqué Philippe Merle. Si le nombre d'accidents et d'incidents est plutôt à la baisse durant la phase de confinement, la courbe pourrait se relever avec la reprise d'activités. L'incendie du centre de véhicules hors d'usage (VHU) de la société GDE le 15 avril à Limay (Yvelines), qui a eu lieu lors de son redémarrage, vient l'illustrer.