Une grande randonnée était organisée ce dimanche 5 juin à Bure, une commune située à cheval entre la Meuse et la Haute-Marne, en protestation contre le centre d'enfouissement des déchets hautement radioactifs. Cette manifestation intitulée "200.000 pas à Bure" était organisée par les associations opposées au projet de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), à l'instar de Bure Zone Libre et la CEDRA52.
Bure a en effet été désignée pour accueillir le laboratoire de l'Andra appelé Cigéo et destiné à prouver que l'enfouissement de déchets nucléaires était possible. C'est dans le sous-sol de ce territoire que les scientifiques de l'Andra testent l'impact sur la couche géologique argileuse de ce possible cimetière nucléaire qui accueillerait tous les déchets radioactifs des centrales françaises jusqu'à leur fin de vie. Depuis 2006, la France s'est orientée
Dès lors, l'enfouissement est-il la solution de référence, comme le proclame l'Andra, pour l'avenir de ces déchets ? Une partie des scientifiques et des associations opposés à ce projet ne partage pas ce point de vue. De nombreux dangers sont pointés du doigt comme le risque d'explosion ou d'infiltration de l'eau dans les colis de stockage. Car les démonstrations de sûreté (1) sont loin d'être terminées alors que le Sénat vient de voter la relance de Cigeo et que l'Andra veut déposer son autorisation de stockage en 2018.
A cela s'ajoutent la cacophonie sur le coût global du projet, mais aussi les compensations financières versées depuis des années aux communes limitrophes de Bure. "De quoi acheter les consciences", affirment l'association Bure Zone Libre…