De nombreux polluants volatils présents dans nos environnements intérieurs sont susceptibles de présenter des effets sur notre santé. En France, on estime à 19 milliards d'euros par an le coût de la mauvaise qualité de l'air intérieur pour la collectivité, rappelle Jacques Matillon, directeur de l'activité construction chez Bureau Veritas, rencontré à l'occasion du salon Pollutec à Lyon.
Assurer la bonne qualité de l'air intérieur (QAI) est donc un enjeu majeur de santé publique. De fait, l'État a renforcé, depuis le 1er janvier 2023, l'obligation de surveillance de l'air intérieur dans les établissements recevant du public (ERP), notamment dans les crèches et les écoles. Parmi les nouvelles dispositions qui s'appliquent dans ces établissements, figure une évaluation annuelle des moyens d'aération des bâtiments incluant la mesure de la concentration en CO2 de l'air intérieur, ou un autodiagnostic de la QAI au moins tous les quatre ans, nous explique Jacques Matillon.
Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) a publié un guide, à destination des élus, pour les aider à appliquer le nouveau dispositif de la surveillance de la QAI dans les ERP. À partir du 1er janvier 2025, d'autres établissements seront aussi concernés (Ehpad, structures médico-sociales, établissements pénitentiaires recevant des mineurs, etc.).