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COP 28 : les professionnels de la santé réclament l'abandon des combustibles fossiles

Energie  |    |  N. Gorbatko

Ce sera une première dans l'histoire des négociations sur le climat : le 3 décembre prochain, dans le cadre de la COP 28, une journée entière sera consacrée à la santé, notamment aux effets directs du changement climatique sur le bien-être des individus et sur les systèmes de santé. Pourtant, rien n'indique encore, dans les premiers projets connus, qu'il sera fait mention du rôle joué par la combustion fossile dans le réchauffement climatique, dans la déclaration finale de la conférence.

Or, « nous sommes déjà les témoins des effets de la crise climatique sur notre santé : stress thermique, malnutrition, anxiété, maladies à transmission vectorielle, maladies respiratoires dues à la pollution de l'air », souligne le docteur Lujain Alqodmani, président de l'Association médicale mondiale. À elle seule, la pollution atmosphérique est déjà responsable de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde, soit plus que le nombre de morts recensés pendant toute la durée de la pandémie de Covid-19.

L'augmentation des inondations, vagues de chaleur, sécheresse et incendies entraîne aussi le déplacement de populations, donc leur très grande vulnérabilité. Enfin, les phénomènes météorologiques extrêmes attribués aux dérèglements du climat portent atteinte aux infrastructures de santé. « Les hôpitaux et les centres de soins censés soigner et soulager se situent souvent en première ligne », indique le docteur Lujain Alqodmani. En 2021, plusieurs revues médicales internationales ont ainsi qualifié le changement climatique de « plus grande menace pour la santé publique mondiale ».

Par le biais d'une lettre coordonnée par les associations Health Care Without Harm et Global Climate and Health Alliance, soutenue par l'Association médicale mondiale, la Fédération mondiale des associations de santé publique, le Conseil international des infirmières ou encore la revue British Medical Journal, plus de 46 millions de professionnels de la santé, demandent donc au président de la COP 28, Ahmed Al-Jaber, de veiller à ce que les négociations aboutissent à un abandon des combustibles fossiles au profit d'un « avenir juste, équitable et sain » pour tous.

« Si nous ne pouvons vaincre rapidement l'addiction de notre civilisation aux énergies fossiles, nombre de nos efforts en matière de développement sanitaire resteront vains », prévient le professeur Luis Eugenio de Souza, président de la Fédération mondiale des associations de santé publique. Dans ce cadre, les signataires réclament l'exclusion des négociations des représentants de l'industrie des combustibles fossiles, particulièrement présents lors de la COP 27 et encore plus nombreux à se préparer à assister à la COP 28. « Il est impératif de préserver la collaboration mondiale sur les progrès climatiques du lobbying, de la désinformation et des retards en faveur des intérêts de l'industrie », expliquent-ils.

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