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Actu-Environnement

Lingettes et Covid-19 ne font pas bon ménage

Le confinement a entraîné une augmentation importante de l'usage des lingettes imprégnées de produits pour nettoyer toutes sortes de surface. Or beaucoup sont ensuite jetées dans les toilettes après usage et endommagent le réseau d'assainissement.

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  B. Clarke

Depuis déjà quelques années les professionnels de l'assainissement alertent sur l'usage des lingettes qui finissent dans les toilettes. Biodégradables ou non, ces dernières bouchent les canalisations et endommagent les réseaux dans son ensemble. Mais depuis le début du confinement cette situation s'est nettement aggravée, comme nous l'explique Arnaud Lavalette, directeur des opérations de la Région Sud chez Veolia.

Les agents de l'assainissement qui interviennent sur le terrain sont de plus en plus sollicités pour des problèmes de canalisations bouchées. Aussi les dégrilleurs placés en tête de la station d'épuration Maera qui traitent les eaux usées de 470 000 équivalents habitants de la métropole de Montpellier, sont constamment recouverts de ces lingettes, ce qui augmente le risque de déversements d'eau non traitée dans l'environnement. C'est pourquoi des quantités importantes de lingettes se retrouvent le long des cours d'eau ou même dans les arbres après des crues.

Malgré les alertes des professionnels de l'eau, la situation ne s'améliore pas. C'est le constat que fait la directrice de l'eau et de l'assainissement de Montpellier Méditerranée Métropole, Florence Fuchs. La collectivité communiquerait autant qu'elle peut sur le sujet, mais force est de constater que cela ne fonctionne pas. La raison serait marketing, car sur les emballages, certaines marques indiquent en gros « biodégradables » mais oublient de préciser de ne pas jeter les lingettes dans les toilettes. Une communication qui va totalement à l'encontre de ce qu'il faudrait faire, selon Arnaud Lavalette. En fait, les lingettes mettraient trois mois avant de se dégrader dans des conditions optimales.

Néanmoins, malgré ces difficultés et le contexte actuel, la continuité des services d'assainissement reste assurée, mais certains travaux importants ont été mis de côté, précise Florence Fuchs. Des projets qui vont devenir des urgences si la situation persiste.

Découvrez, dans la vidéo, les interviews de ces deux acteurs du secteur de l'assainissement de l'eau.

Réactions5 réactions à cet article

Les gens sont bizarres, c'est moins fatigant de mettre à la poubelle, sauf évidement si on paye au poids une ânerie inventé par des mairies ayant trop souvent délégué à une société privée, nous c'est la communauté de communes, c'est au volume et ça ne prend pas de place

pemmore | 07 mai 2020 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié

Bizarre bizarre On se demande à qui vient une idée aussi saugrenue ? J'aimerais connaître la localisation de cette "découverte". Je ne crois pas un instant que ce soit généralisé. Pourquoi pas aussi jeter les serpillères ??? En Grèce, même le papier hygiénique souillée n'est pas rejeté à l'égout dans les villes de bord de mer. Ils ont une poubelle spéciale. Ça surprend mais on s'y fait !

glaudius92 | 07 mai 2020 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

Les gens ont surtout trés peu de considération pour leur environnement, quand on est chez soi et qu'on a accés à ses chiffons, serpilléres, savon et eau courante utilisé des lingettes jetables est un non sens!

Quand on sera noyé sous les déchets en sortant de chez nous on finira par comprendre que tout ce qu'on jette finit dans la nature tôt ou tard.

Arrêtons d'utiliser ces produits à usage unique par pitié pour nos enfants.

Thibaut13 | 07 mai 2020 à 14h10 Signaler un contenu inapproprié

On communique beaucoup sur le tri mais il faut constater qu' une forte ignorance ( ou indiscipline ) existe sur les déchets. On veut faire des plastiques biodégradable mais ne faudrait il pas mieux maîtriser la mise à la poubelle. Certains utilisent les égouts comme poubelle: lingettes mais aussi couches pour bébé , huiles , restes de peinture ... Il n'est pas rare de voir en ville des propriétaires de chiens ramasser consciencieusement les crottes , les mettre dans un plastique et les jeter à l'égout!
Comme le faisait remarquer un participant à un colloque sur cette question un dauphin ou une tortue s’étouffera aussi avec un sac biodégradable.

pat88 | 07 mai 2020 à 14h48 Signaler un contenu inapproprié

Il y a urgence à purement et simplement interdire ces produits totalement aberrants au plan de la gestion des déchets et de la mise en danger de la faune aquatique. Des industriels ont inventé un produit, et grâce à un marketing aussi efficace que mortifère, créé un besoin. Seule une interdiction (à l'échelle européenne a minima) de mise sur le marché tarira efficacement la source du problème.
Les coûts liés aux interventions de débouchage de canalisations, d'entretien des stations d'épuration, de récupération et soins d'animaux marins suffoquant doivent être imputés à ces entreprises. De même qu'une part forfaitaire du coût pour la collectivité de la mortalité que subissent ces espèces (préjudice écologique, que l'on sait désormais appréhender si on le veut depuis le naufrage de l'Erika entre autres).
Continuer à commercialiser de tels produits alors qu'on en connait parfaitement les effets désastreux s'apparente ni plus ni moins à de la délinquance environnementale et doit être juridiquement et financièrement traitée comme telle.

Pégase | 13 mai 2020 à 20h38 Signaler un contenu inapproprié

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