Créer une seconde brigade d'intervention contre le loup : c'est la promesse faite aux éleveurs des Hautes-Pyrénées, par le président de la République, Emmanuel Macron, jeudi 21 juillet, lors d'un entretien à Argelès-Gazost, en marge d'une visite sur le Tour de France. Prévue pour l'été prochain et répondant à « plusieurs revendications fortes » de la FNSEA, cette nouvelle unité opèrera dans les Pyrénées et le sud du Massif central. Elle s'ajoutera à une première, déjà active, composée de 16 agents, basée à Gap (Hautes-Alpes) et intervenant majoritairement dans les Alpes. Sa mission : « apporter un soutien aux éleveurs qui subissent régulièrement l'impact du loup », indique l'Office français de la biodiversité (OFB) à laquelle elle est rattachée. Prélèvements à l'appui si nécessaires...
Mais sur quelles bases exactes ? L'État autorise des tirs « de prélèvement » dans la limite de 19 % de l'effectif, soit un total théorique de 174 loups au maximum, sur une population estimée, fin juin, par l'OFB à 921 spécimens. Soulignant une croissance de 47,59 % des effectifs, entre le printemps 2021 et celui de 2022, en France, « et, par voie de conséquence, la pression des prédateurs sur les troupeaux », le syndicat agricole et les fédérations d'éleveurs (ovins, bovins et chevaux) réclament un strict respect de ce quota. Une position décriée par la fédération France Nature Environnement (FNE), qui rappelle le statut d'espèce protégée de l'animal. « Les autorisations de tirs de loup (…) doivent rester dans le cadre dérogatoire prévu par la réglementation française et les instances européennes, insiste-t-elle. Ces autorisations sont prévues pour la prévention de dommages aux troupeaux qui continuent, malgré la mise en œuvre effective des moyens de protection, à subir des attaques. Pas dans les autres cas. » Jusqu'à quand ? Lors de sa réunion avec les éleveurs, Emmanuel Macron s'est également engagé à faire évoluer le statut du loup à l'échelle européenne...